La nouvelle éco : les forains touchés de plein fouet par la crise sanitaire
La crise sanitaire impacte la vie des forains. Les manèges sont à l'arrêt depuis des semaines et la perspective de ne pas pouvoir participer à la fête foraine, fin avril à Sens (Yonne), les inquiètent.
La foire de Sens (Yonne) n'aura pas lieu cette année, mais du côté des forains, on espère que la fête foraine qui accompagne traditionnellement ce rendez-vous sera maintenue à la fin du mois d'avril. Pour le moment aucune décision définitive n'a été prise, mais pour les trois cents familles de forains du sénonais, ce rendez-vous est vital. Chris Lamoureux est le président des forains de Sens.
Pourquoi cette fête foraine à Sens est-elle si importante pour vous ?
Dans notre chiffre d'affaire, la foire de Sens représente un tiers de nos rentrées d'argent donc elle est incontournable pour nous. Elle attire beaucoup, beaucoup de visiteurs. Et nous avons déjà. On a déjà perdu énormément avec les annulations en cascades des foires et de fêtes l'année dernière. Là, avec les collègues, on pensait que peut être, on allait pouvoir redémarrer en avril avec justement la foire de Sens.
C'est un chiffre d'affaires important pour vous ?
Bien sûr, parce que déjà nous sommes ouvert tous les jours pendant trois semaines complètes. Et puis la foire de Sens draine beaucoup de population. Les gens viennent du Loiret, de Seine et Marne. C'est donc une foire importante pour nous.
La crise sanitaire vous a particulièrement affecté avec bon nombre de manifestations annulées. Comment, justement, vous continuez à vivre. Avez-vous eu des aides ?
Dans notre corporation, nous avons plusieurs codes APE c'est à dire un identifiant fiscal. Il est différent pour les propriétaires de manèges comme moi. Je suis rattaché aux parcs d'attraction donc j'ai perçu des aides de l’État. mais ce n'est pas le cas de tout le monde. C'est la raison pour laquelle nous aimerions n'avoir qu'un seul code APE pour toute la profession et être reconnu par un seul Ministère.
Est-ce que la solidarité joue de manière positive ?
Bien sûr, il y a une vraie entraide entre ceux qui ont des grands stands, des gros manèges, des petits manèges. Un bon tiers des forains icaunais est au bord de la faillite, certains ont touché des aides d'autres pas. Les assurances coutent cher et nous devons toujours les payer. Mon manège revient à 2500 euros tous les six mois. L'an dernier le chiffre d'affaire a représenté seulement 20 % de notre chiffre habituel. Donc sans rentrée d'argent cela comment à être difficile.