La Nouvelle Éco : malgré la crise, le Boulazacois Cofidur EMS veut conquérir de nouveaux marchés
L'entreprise Cofidur EMS de Boulazac est spécialisée dans la production de cartes électroniques. Elle fait face en ce moment à deux problématiques : la chute de la demande dans le secteur aéronautique, et en parallèle un risque de pénurie de puces électroniques.
Présente dans le Périgord depuis plus de 50 ans, l'entreprise Cofidur EMS, spécialisée dans la production de cartes électroniques avec ses 140 salariés, affronte deux problèmes : la chute de la demande dans le secteur aéronautique, qui subit de plein fouet la crise économique, et un risque de pénurie de puces électroniques.
"Les pénuries sont régulières dans nos métiers", tempère Nicolas Djerbi, le directeur de l'usine de Boulazac. "Tous les quatre ou cinq ans, nous sommes confrontés à des pénuries fortes, liées notamment à la production de composants en Asie et à la demande très forte dans ces pays-là." Pour le moment, la pénurie concerne surtout le secteur électronique automobile, mais l'entreprise Cofidur EMS sait qu'elle sera touchée à court ou moyen terme. "On essaie d'anticiper en engageant des mesures avec nos clients et notre réseau de fournisseurs pour essayer de se prémunir dans les mois à venir."
Vers de nouveaux marchés dans les mois et les années à venir
"Après une année 2020 inédite, de nouvelles difficultés s'annoncent, notamment dans le secteur aéronautique", poursuit Nicolas Djerbi.
On a des capacités de résilience, on est présent dans beaucoup d'autres domaines : le ferroviaire, le militaire, l'énergie, le médical, la robotique,...
"Tout cela va nous permettre de passer la crise le mieux possible", espère le directeur de l'usine. "On a une activité soutenue en ce début d'année, et on a des espoirs de conquête de nouveaux marchés dans les mois et les années à venir. Pour cela, nous avons le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine ou de la Chambre de commerce et d'industrie de la Dordogne."
Pour autant, la crise a eu des effets sur l'emploi selon Nicolas Djerbi : "Les contrats intérimaires et les heures supplémentaires ont dû être mis de côté en 2020, mais nous avons tenu bon. On avait mis un point d'honneur à ne jamais fermer, même pendant le premier confinement, on a poursuivi l'activité avec une quinzaine de collaborateurs, donc on a pu livrer tous nos clients, notamment dans des secteurs essentiels comme le médical, la défense ou les télécommunications."