La nouvelle éco : une association et une entreprise du Val-de-Marne recyclent les mégots abandonnés
Comment limiter le nombre de mégots de cigarette qui jonchent les trottoirs et les caniveaux franciliens ? Une association et une entreprise de Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne ont choisi de s'associer depuis début février pour les recycler.
Recycler les mégots de cigarette qui jonchent les rues : c'est l'objectif du partenariat noué entre une association de Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne, et une entreprise locale, Tri Cèdre. "C'est compliqué à recycler car c'est un petit déchet, donc il en faut énormément pour le transformer", explique Joanna Laubarie, vice-présidente de l'association Vitanature. Elle et d'autres bénévoles ramassent régulièrement ces mégots en région francilienne : désormais, il y a des débouchés pour leur donner une seconde vie.
Des mégots revalorisés dans le BTP
"Recycler les mégots demande du temps, c'est long et minutieux, mais la bonne nouvelle, c'est qu'il y a des solutions ! Quand on fait nos opérations de ramassage sur toute l'Île-de-France, Cèdre sert de point de collecte, stocke les mégots puis les redispatche à d'autres entreprises qui traitent ces déchets et les revalorisent", explique Joanna Laubarie. Chaque récolte est pesée depuis début février pour avoir d'ici quelques mois plus de visibilité sur les quantités de déchets ainsi recyclées.
Les filtres et les produits toxiques sont ainsi séparés : le filtre est ensuite réutilisé pour faire du carburant pour la préparation de ciment. "C'est une alternative beaucoup moins toxique que d'habitude et ça permet d'avoir une solution alternative pour les mégots", précise la vice-présidente de l'association Vitanature.
Amplifier le mouvement
L'association espère pouvoir étendre ce partenariats à d'autres villes voire d'autres régions. "On essaie d'activer tout ça déjà dans les villes où nous sommes, précise Joanna Laubarie, ainsi que celles où nos proches ont détecté qu'il y avait nécessité de ramasser les mégots." Pour l'heure, l'action de l'association se concentre surtout en Seine-et-Marne et dans le Val-de-Marne.
Avec un bénévole basé à Marseille, des discussions sont en cours "pour voir ce qu'on pourrait faire avec l'université", indique Joanna Laubarie. "L'ambition, c'est de développer des antennes partout où ce sera possible", conclut la vice-présidente de l'association.