La société vannetaise "Papate" mise sur la puériculture bio et made in France
La jeune société vannetaise "Papate" ne cherche pas à damer le pion aux géants du secteur. Mais dans le contexte actuel ses créateurs pensent qu'il y a une place pour ceux qui souhaitent acheter des articles de puériculture de qualité, éco-responsables et fabriqués localement.
Chez "Papate", jeune entreprise, née en février 2019, on parle de "petite révolution dans le monde de la puériculture". En proposant d'abord des produits made in France. En utilisant ensuite exclusivement du coton bio, qui vient de Turquie, pour fabriquer bavoir, gigoteuse, cape de bain ou lingette.
"On a la certitude d'être dans le vrai", dit Rémi Layalle. "Il y a quand même une prise de conscience assez forte de la population concernant les aléas des produits fabriqués à partir de plastique recyclé ou de coton largement traité aux pesticides. C'est le bon moment pour vendre des produits fabriqués à partir de coton bio. Et puis avec la pandémie, les consommateurs se rapprochent de plus en plus des produits made in France."
Malheureusement ce n'est pas facile de trouver des fabricants qualifiés en France
Les créateurs de "Papate" ont donc choisi le made in France.. Les turbulettes et les capes de bain sont fabriquées à Cambrai. Les sweats, à Marseille. Les pailles en bambou français viennent du Pays Basque. Les lingettes sortent de l'Etablissement et service d'aide par le travail (Esat) de Crac'h, près d'Auray, dans le Morbihan. "C'est un choix fort, explique Rémi Layalle, "car les industries et donc les compétences ont peu à peu quitté le territoire au fil des ans. Il reste assez peu de fabricants qualifiés en France".
Autre choix fort : des produits non genrés
Il n y a pas de bleu, ni de rose, chez "Papate". Les produits ne s'adressent pas plus aux filles qu'aux garçons. Les turbulettes ou capes de bain sont soit blanches, oranges ou vertes. "Je connais quelqu'un qui est allé récemment dans un magasin de jouets à Vannes et qui a été très surpris de constater que les jouets étaient rangés en fonction des sexes. Les jouets pour les garçons à gauche et les jouets pour les filles à droite. C'est dépassé et la jeune génération y est plutôt sensible", raconte Rémi Layalle.