Covid-19 : la production ne reprend pas pour l'instant à la raffinerie Total de Donges
Le site pétrolier devait reprendre le raffinage à la fin mars mais la nouvelle vague de Covid-19 contraint la direction de Total à maintenir l'usine à l'arrêt. Si la direction assure qu'il n'y aura pas d'impact sur les emplois, les salariés restent sur leurs gardes.
Pas de reprise de la production à la raffinerie Total de Donges. Le raffinage devait reprendre à la fin mars après quatre mois d'arrêt, mais face à la nouvelle vague de Covid-19, la direction du groupe pétrolier a décidé de maintenir le site de Loire-Atlantique en pause. Les 650 salariés travaillent toujours sur des opérations de maintenance et le projet de modernisation de l'usine se poursuit. Un contexte qui ne les rassure pas face aux incertitudes de la pandémie. L'inquiétude monte selon la CGT.
Les opérations de maintenance continuent
Depuis quatre mois, les salariés sont cantonnés à la maintenance du site de Donges. Continuer de raffiner en plein ralentissement de l'économie reviendrait à vendre à perte, selon la direction de Total. Mais aucun employé n'a été mis au chômage partiel depuis l'arrêt de la production, fin novembre, selon la CGT.
Et il y a du travail. En ce moment, d'importantes réparations sont menées après des fuites repérées sur les tuyauteries qui permettent d'acheminer le pétrole brut des bateaux vers les bacs de stockage, puis des bacs vers les unités de raffinage.
Les salariés inquiets face aux incertitudes de reprise
Le projet de modernisation du site, qui représente 450 millions d'euros d'investissements, se poursuit aussi. Mais la CGT (syndicat majoritaire à Donges) reste sur ses gardes alors que l'activité économique ne devrait pas retrouver son rythme d'avant crise dans les prochains mois.
L'organisation syndicale pointe notamment la reconversion de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) qui pousse 150 salariés à partir travailler sur d'autres sites Total, ou la réorganisation de la plateforme de Gonfreville l'Orcher (Seine-Maritime) annoncée ce mardi 30 mars. Le site normand va arrêter la production d'huiles de base et va proposer une mobilité interne à une cinquantaine de salariés selon la CGT.