La relance éco : à Saint-Galmier, l'hippodrome repart à perte et mise sur l'avenir
C'est un retour aux affaires loin d'être satisfaisant pour l'hippodrome de Saint-Galmier : les courses prévues d'ici fin juin se feront à huis-clos et sans pari sur place, en solidarité avec une économie qui a besoin de travailler mais en espérant un retour aux affaires normales cet automne.
"La relance éco" est à Saint-Galmier aujourd’hui où l’hippodrome va retrouver des couleurs ce vendredi 22 mai pour une réunion hippique. Une reprise d’activité nécessaire mais qui va coûter cher puisqu’il n’y aura aucune rentrée d’argent. Uniquement des dépenses. Jean Bouchardon est le directeur de l'hippodrome de Saint-Galmier, invité de la "relance" écoo" sur France Bleu Saint-Étienne Loire.
Jean-Bouchardon, le patron de l'hippodrome de St-Galmier.
Jean Bouchardon, vous êtes le président de la société hippique de Saint-Galmier. Pourquoi maintenir cette réunion du 22 mai ?
La fédération du centre-est dont on dépend nous demandé d'être solidaires des professionnels, des entraineurs, des propriétaires, des drivers, des jockeys parce que par définition un cheval de course à besoin de courir. Il faut jouer le jeu même si l'on sait qu'on aura aucune recette mais des dépenses.
Vous ouvrez pour que les autres puissent travailler. Vous arrivez à chiffrer ce que cela va vous couter ?
On a une brigade d'environ 30 vacataires. Pour une course il en faut une vingtaine. On a un médecin urgentiste, une infirmier, un vétérinaire, un maréchal-ferrant, un ambulancier, le personnel de la fédération que l'on paye. Additionnés cela représente entre 20 000 et 25 000 euros de dépenses.
Cette solidarité peut-elle mettre en péril économiquement l'hippodrome de Saint-Galmier ?
On a eu la chance en 2019 d'avoir fait une année tout à fait correcte mais nous avons été obligés de faire une réfection de notre piste de trot. Nous avons souscrit un emprunt ce qui nous permet de tenir le coup et de pouvoir assurer 4 courses : une le 22 mai et 3 en juin, à huis clos et dans les conditions financières que je viens de vous expliquer. On tiendra le coup jusque fin juin.
Et après sur quoi comptez-vous pour que la structure reparte plus sereinement d’un point de vue économique ?
La Fédération nationale est forcément sensible au fait que des hippodromes et des sociétés hippiques ont joué le jeu et vont faire courir des chevaux dans ces conditions particulières. J'espère qu'ils n'oublieront pas le service que l'on a rendu aux professionnels et qu'ils nous aideront un peu. Par ailleurs le 29 avril, nous aurions du avoir un Quinté+ national. C'est de loin la recette la plus importante de l'année pour une société comme la notre. On a perdu cette date c'est sûr mais on n'a peut-être pas tout à fait perdu l'organisation d'un Quinté+ à l'automne pour Saint-Galmier.
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