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La relance éco : dans ce salon de coiffure d'Orléans, le boom du déconfinement, puis la réalité de l'épidémie

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Elisabeth Oliveira est à la tête du salon de coiffure "Atelier 1.7" à Orléans. Elle raconte son quotidien depuis le déconfinement, quand il fallait répondre à toutes les demandes des clients, pressés de retourner chez le coiffeur. Jusqu'à cette veille de rentrée, toujours sous le signe de l'épidémie

Elisabeth Oliveira, à la tête du salon de coiffure Atelier 1.7 à Orléans Elisabeth Oliveira, à la tête du salon de coiffure Atelier 1.7 à Orléans
Elisabeth Oliveira, à la tête du salon de coiffure Atelier 1.7 à Orléans © Radio France - Anne Oger

"Ici, à partir du 11 mai, on avait jusqu'à 40 appels par jour au salon". Elisabeth Oliveira, la patronne de l'Atelier 1.7, son salon de coiffure situé en plein centre ville d'Orléans, se souvient de l'organisation dont il a fallu faire preuve au moment du déconfinement, pour réussir à proposer des rendez-vous à tous ses clients, pressés de retrouver une coiffure normale après six semaines d'arrêt complet. 

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Des nuits et des week-ends à refaire les plannings, à rappeler tout le monde, à remplir le carnet de rendez-vous. Avec une difficulté supplémentaire : deux de ses coiffeuses sont en congé maternité, et avant même le confinement, Elisabeth Oliveira avait du mal à recruter. "C'est très difficile, dans la coiffure, et avec le confinement, c'est devenu compliqué économiquement, alors j'ai renoncé à chercher"

Un chiffre d'affaires toujours en dessous des années précédentes

Un peu plus de trois mois après, et même si maintenant les carnets de rendez-vous sont plus conformes à ce qu'ils étaient avant, Elisabeth ne cache pas que la période reste difficile, "économiquement et psychologiquement". Sur un plan financier, les mesures sanitaires imposées dans son salon l'obligent à n'accueillir que quatre clients en même temps, car il faut encore respecter des distances de sécurité. "Avant, on pouvait aller jusqu'à huit clients, c'est deux fois moins. Et ça, je ne comprends pas, parce que tout le monde est masqué ici. Pourtant je ne peux toujours pas mettre deux clientes côte-côte, alors qu'on peut maintenant s'asseoir l'un à côté de l'autre dans le train, parce que tout le monde y porte un masque"

La conséquence est financière : Elisabeth Oliveira estime qu'elle perd chaque mois jusqu'à 30% de son chiffre d'affaires. Et si au moment du déconfinement elle avait, comme ses collègues, mis en place un forfait supplémentaire de deux euros pour financer les équipements sanitaires, masques, produits de désinfection, gel hydroalcoolique, elle a décidé de le supprimer à la fin du mois de juin : "on commençait à avoir des clientes qui revenaient pour la deuxième ou troisième fois, ça devenait compliqué de maintenir ce surcoût. En revanche pour le moment, on a supprimé les remises, les programmes de fidélité. On ne peut vraiment pas se le permettre. On est là, on tient bon, mais ce n'est pas toujours facile"

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