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La relance éco : dure reprise pour la presse papier en Corse
Les marchands de journaux indépendants ont été touchés par la crise sanitaire, mais ont surtout subi les conséquences de la liquidation judiciaire de l'ancien groupe de distribution de presse Presstalis. En Corse, toute la distribution est bouleversée et le marché peine à reprendre le rythme.

La distribution et la diffusion des journaux est bouleversée en Corse par la crise sanitaire , ainsi que par la liquidation judiciaire de l'ancien groupe de distribution de presse Presstalis, devenu France Messagerie en juillet. Sept emplois ont été supprimés sur l'île, l'avenir s'annonce compliqué, mais déjà est proposée une offre de reprise.
Une aide pour les marchands de journaux indépendants
Une aide exceptionnelle d'au moins 1.500 euros sera versée aux marchands de journaux indépendants, selon un décret publié le 16 août 2020 au Journal officiel. Il est indiqué que le montant de cette aide d'urgence pourra être supérieur et atteindre les 2.000 euros dans certaines villes comme Ajaccio.
"J'ai peur que l'on prenne acte de la disparition de la presse quotidienne papier."
Christian Agostini gère depuis des années le dernier kiosque à journaux d'Ajaccio, Place des palmiers. Le cumul de difficultés le met dans une situation financière dramatique. Il ne crache bien sûr pas sur cette aide, mais cela ne suffit pas : "pour tout vous dire, cette aide évidemment est la bienvenue, mais ce n'est pas une vraie réponse. Nous avons un réel problème de distribution en France, ce qui s'est passé a mis en évidence la fragilité de ce système. Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles, les diffuseurs vont se faire de moins en moins nombreux. J'ai peur que l'on prenne acte de la disparition de la presse quotidienne papier."
Au moins sept emplois supprimés en Corse, le circuit de la distribution bouleversé
Presstalis en Corse, cela représentait 18 salariés répartis dans deux filiales locales de distribution. Il y a tout d'abord la SAD à Ajaccio, elle aussi en liquidation, sept salariés sont donc licenciés. Les onze autres de la Sobadi - Société Bastiaise De Diffusion - gardent leur poste pour l'instant, mais la société est en redressement judiciaire.
Pour continuer à nous livrer des journaux malgré la crise, une solution d'urgence est en place : toute la réception de marchandise se fait à Bastia, puis un transporteur d'Ajaccio prend le relais pour le reste de la distribution. Tout ça ne facilite pas la vie des diffuseurs, les marchands de journaux se retrouvent avec divers fournisseurs à gérer, ce qui veut dire plusieurs factures et horaires.
Déjà une offre de reprise pour les anciennes filiales Presstalis
Un salarié licencié de la SAD au niveau national, est l'un des candidats à une offre de reprise les deux filiales corses de France Messagerie. Carlos Oliveira veut se relever de cette crise : "complètement, j'y crois et il y a toute une équipe derrière moi qui y croit. Il y a quand même presque 300 magasins de presse sur la Corse, donc si l'on n'y croit pas là, 300 magasins ne seront plus servis." On en saura plus sur l'avenir de la SAD et de Sobadi après la décision du tribunal de Paris, elle tombera ce 25 août.
Une solution selon nos deux intervenants, serait de faire imprimer les quotidiens nationaux sur l'île, plutôt que de les faire venir en bateau ou en avion. Un modèle qui fait ses preuves sur l'île de la Réunion.
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