La relance éco : la Société d'impression du Boulonnais retrouve doucement des couleurs
Tous les jours, France Bleu Nord met en avant une entreprise emblématique de la région. Ce vendredi, c'est la SIB, Société d'impression du Boulonnais, installée à Saint-Léonard. Après avoir vu son activité chuter pendant le confinement, elle retrouve des clients depuis quelques jours.
La Société d'impression du Boulonnais fait partie de ces entreprises qui ne se sont pas du tout arrêtées pendant cette période de confinement. Mais son activité à chuté de 70%. Il faut dire qu'elle travaille énormément pour la grande distribution, imprimant notamment des prospectus. Sauf que non seulement les magasins ont fermé mais en plus les deux sociétés qui distribuent ces dépliants, Adrexo et Mediapost, se sont complètement arrêtées du jour au lendemain.
L'activité ne s'est jamais arrêtée
La SIB a même dû jeter 250 tonnes de ces dépliants périmés, au grand désespoir du patron, Marc Leroy. Ce dernier avait tout de même encore quelques commandes en cours. Il a également continué l’impression de magazines pour les pharmacies et parapharmacies qui sont, elles, restées ouvertes. Cela lui a permis de faire travailler une cinquantaine de salariés sur les 195 que compte son effectif. Les autres ont été mis en chômage partiel ou en RTT.
L'entreprise imprime aussi beaucoup de catalogues pour les voyagistes, des magazines de bord pour les avions ou encore pour les cinémas au niveau national. Autant de débouchés qui se sont arrêtés d'un coup, et qui ne sont pas près de repartir, tout comme les magazines institutionnels pour les mairies et les collectivités. Là aussi, tout est en suspens tant que les élections municipales ne sont pas terminées.
Depuis ce lundi, quelques commandes sont arrivées, notamment la grande distribution qui a lancé quelques prospectus vantant le gel hydroalcoolique ou les masques. L’activité est remontée à 50% d’une période habituelle et la moitié de l'effectif de l'entreprise est désormais revenue au travail.
Un avenir encore trouble
Le problème, c'est que Marc Leroy est bien incapable de prédire quand son activité reprendra un rythme normal. Ce ne sera pas avant septembre, estime le directeur de la SIB. D’une part les annonceurs ne sont pas encore prêts à refaire de la publicité, les budgets communication vont être serrés dans les mois qui viennent. Les entreprises qui ne savent pas quand elles vont rouvrir ne vont pas encore communiquer. Et qui dit pas de publicité dit, souvent, pas de publication.
Et puis l'entreprise a un gros manque à gagner avec tous les festivals annulés. La SIB imprimait en effet beaucoup de programmes ou de flyers, que ce soit pour le festival de la côte d’opale ou le Main square d'Arras. Par ailleurs, les difficultés de Presstalis, le principal distributeur de presse en France, ont fragilisé l’édition magazine en général.
Enfin, le confinement a donné de nouvelles habitudes à certains : des fournisseurs qui envoyaient jusque là des catalogues papier professionnels, pour maintenir le contact, ont envoyé des catalogues dématérialisés par internet et se sont rendus compte que ça marchait bien.
Retrouvez la chronique "La relance éco" à 7h15 tous les jours sur France Bleu Nord.