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La relance éco : le secteur des travaux publics inquiet pour la fin d'année en Auvergne
Année compliquée pour les entreprises de travaux publics entre crise sanitaire et échéance électorale. Cédric Bradnely, vice-président de la fédération des travaux publics Auvergne partage ses inquiétudes pour la fin d'année.

Entre l'épidémie de Covid-19 qui a ralenti les chantiers et implique aujourd'hui des surcoûts en équipements et protocoles, et ces élections municipales, décalées de trois mois, année difficile pour le secteur des travaux publics qui emploie 3.500 salariés, rien que dans le Puy-de-Dôme. Nous avons fait le point avec Cédric Brandely, vice-président de la fédération des travaux publics Auvergne.
Entre les municipales et la crise sanitaire, comment avez-vous été impacté ?
La difficulté pour nous a été rapidement de se mettre d'accord sur les mesures sanitaires à mettre en place pour pouvoir reprendre l'activité le plus tôt possible. Second sujet de préoccupation, les élections. On a besoin d'avoir de la visibilité en entreprise, d'avoir des projets, qui se font par le biais des communes et des intercommunalités. Avec des élections qui ont été faites fin juin, des intercommunalités qui se mettent en place plutôt sur la mi-juillet, nos perspectives sont très compliquées. Aujourd'hui, on est à moins 50 % d'appels d'offre, ce qui veut dire qu'on n'est pas sûr d'avoir de l'activité dans les mois qui viennent pour tous nos collaborateurs.
Comment doit se passer la relance ? Pour vous, est-ce à l'État d'injecter de l'argent dans les collectivités ?
On a besoin que l'Etat s'appuie sur ce tissu d'acteurs locaux pour relancer l'activité, savoir où sont les points à mettre en place rapidement, quels sont les investissements qui vont répondre aux besoins des habitants et donc faire que l'État injecte bien ça par le biais des intercommunalités et des communes qui sont là au quotidien.
Pas vraiment d'inquiétude pour les grands chantiers comme l'A75 ? Ce sont les autres qui vous intéressent ?
Les grands chantiers c'est très bien. Cela permet d'avoir des infrastructures livrées en des temps records. Cela permet d'avoir une modernisation du pays. Mais ce qui compte aussi, c'est l'entretien régulier qui nous permet d'avoir des infrastructures qui tiennent sur le long terme et d'avoir une activité pour nous, aussi sur le long terme. On a aussi besoin de tout ce qui a trait à la transition. Transition numérique : nos entreprises déploient de manière assez massive la fibre optique sur tout le territoire. La transition écologique, elle passe aussi chez nous par des modernisations du parc d'éclairage public par exemple.
Avez-vous quantifié d'éventuelles faillites d'entreprises ?
Aujourd'hui, la profession est effectivement fragilisée. Déjà sur 2020, on est plutôt sur 15 à 20% de baisse sur notre chiffre d'affaires. On voit dans la profession qu'on a stoppé tout ce qui est embauche. On essaie malgré tout d'avoir recours à l'apprentissage, l'alternance, parce qu'on considère que l'avenir va être devant nous. Ce qui est très préoccupant pour nous, c'est l'activité de la fin d'année ou tout début 2021. Là, sans appel d'offre actuellement, on n'a pas moyen de se projeter pour la suite.
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