La secrétaire d'Etat à la transition écologique et solidaire en visite à la Regratterie à Poitiers
La Secrétaire d'Etat à la transition écologique et solidaire Brune Poirson était en visite à La Regratterie à Poitiers ce lundi 12 février. Une visite pour lancer la troisième et dernière phase de consultation publique avant l'élaboration d'une feuille de route sur l'économie circulaire en mars.

Une petite structure avec un seul salarié et 100.000 euros de budget annuel. La visite de la secrétaire d'Etat a été une "surprise" pour Francky Bruneau, fondateur de la Regratterie. Une visite pourtant évidente selon Brune Poirson : "Ce type de structures s'inscrit pleinement dans ce que l'on veut faire. On veut montrer que les objets peuvent avoir une seconde vie."

Car à la Regratterie, on ne jette pas. On récupère et retravaille les matières pour en faire un nouvel objet : une table, un bureau ou une lampe. Et c'est loin d'être la tendance actuelle selon Francky Bureau" On propose un service assez introuvable. Il n'y a pas une entreprise qui va prendre trente minutes pour réparer un pied de chaise. Les entreprises travaillent beaucoup au compteur. Nous pas."
Un indice de durée de vie des produits
Avec cette consultation publique, la secrétaire d'Etat cherche à trouver des solutions pour limiter les déchets. L'une d'elle : la mise en place d'un indice sur la durée de vie des produits. "Il faut le systématiser dans l'électronique notamment. On prendra en compte 10 mesures pour mettre une note au produit comme véritable indication. Aujourd'hui les consommateurs vont vers les produits les moins chers. Avec ces informations, ils pourraient investir dans un produit qui durerait plus longtemps."
Une TVA plus basse pour favoriser la réparation
Autre mesure phare : une TVA réduite pour les réparateurs. "Aujourd'hui 60% des ménages qui ont un appareil cassé ne le font pas réparer si le coût de la réparation est trop onéreux. C'est une forme de gaspillage"assure Brune Poirson.
Le but c'est bien sûr de promouvoir les réseaux de réparateurs comme la Regratterie et stimuler la volonté de réparer soi-même. Selon Brune Poirson, ce type de réseaux pourraient aussi créer des emplois avec des nouvelles formations.
En attendant, quatre ans après son ouverture, la Regratterie repose sur un modèle fragile. La structure se voit contrainte de déménager en raison d'un loyer trop cher. L'une des pistes étudiées serait une relocalisation à Fontaine-le-Comte.
