L'opération déstockage à Oiry, dans la Marne, victime de son succès
La vente contre le gaspillage organisée par la centrale de distribution Doquet s'est vite terminée. Les gendarmes et organisateurs ont rapidement mis fin à l'événement face au nombre trop important de visiteurs. Dès lundi, le stock sera de nouveau accessible, mais sur rendez-vous.
Une opération déstockage se tenait ce samedi 27 mars à Oiry, dans la Marne. L'entreprise Doquet, une centrale de distribution de boissons sur le Grand Est, organisait cette vente. Le grossiste fermé depuis le mois d'octobre écoule ses stocks qui arrivent bientôt à leur date de péremption. Des vins, fûts de bière, spiritueux ou encore boissons sans alcool, étaient vendus dans la cour de l'entreprise. En tout, "300 à 400 références" étaient proposées, précise Gilles Claudel, le président de l'entreprise.
"On a choisi de faire une opération anti-gaspillage", explique-t-il. Pour écouler les stocks, des prix imbattables étaient proposés, entre 30 et 50 % de réduction. "La majorité des produits sont vendus en dessous du prix coûtant", s'enthousiasme Sébastien Briest, le directeur commercial de l'entreprise.
Une vente qui a attiré de nombreux acheteurs, certains sont arrivés plusieurs heures en avance, d'autres se sont levés à l'aube et ont parcouru plusieurs dizaines de kilomètres. Avant même l'ouverture des grilles prévue à 8h30, l'axe Vertus - Oiry était pris d'assaut et un bouchon bloquait la circulation.
Les gendarmes sont intervenus pour suspendre la vente
Crise sanitaire oblige, des mesures strictes de sécurité étaient appliquées. Les clients étaient filtrés aux entrées. Les voitures se sont donc retrouvées à être de plus en plus nombreuses sur la route, obligeant les gendarmes à intervenir. Pour éviter tout risque d'accident sur la voie publique, les forces de l'ordre ont décidé d'arrêter la vente. "On a été stoppé dans notre élan, la gendarmerie a renvoyé tout le monde chez eux à 10 heures", déplore Jules Claudel, le responsable du site.
On a été stoppé dans notre élan, la gendarmerie a renvoyé tout le monde chez eux à 10 heures. - Jules Claude, responsable du site
"Notre site n'est pas bien placé et ce n'est pas étudié pour recevoir autant de personnes, donc il y avait un risque d'accident. Je les comprends, mais c'est frustrant. Ça fait quasiment un an que l'on ne travaille pas. Là, on essaie de faire revivre un peu les salariés et on nous arrête", continue d'un ton las le responsable.
Le déstockage massif continue sur rendez-vous
Hors de question de baisser les bras, l'entreprise continuera la vente dès ce lundi. Cette fois, "les clients devront prendre rendez-vous", commente Sébastien Briest. Chaque heure, un créneau sera aménagé et limité à dix clients. "Les personnes peuvent déjà s'inscrire", conclut le responsable.
Reportage de Mélanie Cousin