Le 1er Mai rassemble plus d'un millier de personnes au Mans
Entre 1 000 et 2 000 personnes ont participé au rassemblement du 1er Mai ce mardi matin au Mans. D'abord regroupés devant la préfecture, les manifestants, menés notamment par les cheminots, ont symboliquement pris la direction de la gare.
Les raisons de manifester en ce 1er Mai sont nombreuses : contestation du statut des cheminots, réforme de l'hôpital public ou encore de l'université. Environ un millier de manifestants, 2 000 selon les syndicats, a pris la direction de la gare du Mans après s'être retrouvé devant la préfecture de la Sarthe. Le cortège a rassemblé de nombreux syndicats, la CGT, Solidaires, la FSU, le SNUIPP, on a aussi aperçu des drapeaux de la France insoumise ou du NPA. Beaucoup de manifestants sont également venus dire leur ras-le-bol de la politique actuelle du gouvernement.

Parmi eux, certains ne sont affiliés à aucun syndicat comme Christopher, demandeur d'emploi dans l'informatique. Il explique soutenir les différents mouvements sociaux mais manifester le 1er Mai, c'est aussi défendre ses acquis. "Il y a des gens qui se sont battus pour avoir des jours fériés qu'on est en train de perdre petit à petit et bientôt les congés payés", explique Christopher.
C'est ma fête du Travail, je l'ai gagnée, Joseph, un manifestant qui participe à tous les 1er Mai
Joseph est à la retraite. Il a travaillé pendant 44 ans chez Renault. Tous les ans, il participe au 1er Mai et il estime que tous les travailleurs devraient en faire autant "il y a beaucoup de gens qui n'ont pas compris tout ce qu'on avait fait pour avoir le 1er Mai férié".
Une lutte dont a bien conscience Jonathan. À 31 ans, il explique avoir été licencié après dix années passées dans une entreprise car il a souhaité mettre en place un syndicat. "Si rien n'est fait, tous ces droits-là vont être reniés de plus en plus", selon lui.
L'avenir, c'est ce qui inquiète Véronique. Cette Mancelle vit depuis de nombreuses années en Allemagne. Venue passée le week-end en famille au Mans, elle a tenu à participer à ce 1er Mai car elle craint que la France ne devienne comme son pays d'accueil. "Il y a beaucoup de gens qui travaillent pour pas grand chose, des retraités qui sont obligés d'aller aux services sociaux pour avoir un peu plus d'argent pour financer leur retraite. Cela vient ici et ce n'est pas bon", précise-t-elle.