Le chantier de réparation du sous-marin "Perle" à Cherbourg est dans les temps
Naval Group a fait un nouveau point d'étape du chantier de la Perle ce lundi, un mois et demi après la visite de la ministre des Armées, Florence Parly, à Cherbourg. Ce sous-marin nucléaire d’attaque, victime d'un incendie à Toulon il y a un an est actuellement réparé à Cherbourg.
La Perle c'est ce sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) qui il y a un an a été victime à Toulon d'un incendie. Sa partie avant a été sérieusement endommagée. Très vite l'opération la plus efficace envisagée est alors de greffer sur la partie abîmée l'avant du sous-marin Saphir, en cours de démantèlement. En gros il s'agit de coupler l'avant du Saphir sur l'arrière du Perle. Un chantier hybride inédit dans le monde. Le 18 décembre le Perle arrivait à Naval Group à Cherbourg.
La Perle de Toulon à Cherbourg
La coque de la Perle est aujourd'hui réparée mais surtout la jonction a été faite. Et c'est ça qui est le plus impressionnant et si sur le plan technique cette soudure géante a pu être réalisée c'est grâce au site de Cherbourg ce qui n'étonne pas Franck Ferrer directeur des programmes à Naval Group : "le chantier est innovant mais maîtrisé par Naval Group à Cherbourg. Les opérateurs sont aguerris. 18 soudeurs ont participé à cette opération pendant une dizaine de jours. Des contrôles qualité ont été faits pour s'assurer aussi qu'il n'y avait aucun problème avec la soudure. La coque épaisse du sous-marin a été réparé maintenant il faut continuer à assembler bout à bout les 120 câbles électriques et les 60 tuyaux qui parcourent le sous-marin de l'avant à l'arrière. Ce travail va durer 4 mois ensuite en octobre direction Toulon pour 12 mois après il y aura des essais puis un retour service en 2023".
En attendant la Perle (actuellement vide à l'intérieure) sera transporté dans le bassin du Homet à Cherbourg la semaine prochaine pour tout ce qui est câblages et raccordements.
Une présentation 3D
Les équipes de Naval Group travaillent aujourd'hui avec une maquette numérique, une maquette 3D ou encore réalité virtuelle qui permet de visualiser comme si on y était la place de chaque petit objet à l'intérieur du sous-marin. Une technologie aujourd'hui indispensable bien loin des maquettes en bois et autres méthodes d'il y a quelques années, Guillaume Tourrette est chef de projet à la réparation du Perle : "les plans d'origine de la Perle était en 2D, on a tout transformé en 3D pour utiliser les outils les plus modernes que l'on maîtrisent parfaitement ce qui permet d'avancer parfaitement sans faire d'erreurs et sans passer à côté de quelque chose d'important". La 3D est très souvent utilisée par les équipes pour mieux "visualiser" le chantier. Cette maquette numérique pourra servir en cas de modification dans les 10 ans à venir.