Le déficit budgétaire de la France plus lourd que prévu en 2021
Interrogé ce matin par l'AFP, le ministre des Comptes publics a évoqué un déficit budgétaire de l'Etat de 220 milliards d'euros en 2021, soit 47 milliards de plus que prévus. Olivier Dussopt justifie cette aggravation par les mesures de soutien pour accompagner la reprise.
Le déficit budgétaire de l'Etat se creuse, sans en voir la fin malgré les messages optimistes du gouvernement. le déficit budgétaire s'élèvera à "environ 220 milliards d'euros" en 2021, contre 173,3 milliards d'euros prévus en Loi de finances initiale, a déclaré ce samedi à l'AFP le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt. Cette aggravation de près de 47 milliards d'euros du déficit budgétaire est "la conséquence des mesures de soutien que nous continuons à prendre pour accompagner au mieux la reprise", selon le ministre. Le gouvernement va à ce propos présenter le 2 juin un projet de loi finances rectificative (PLFR) comprenant 15 milliards d'euros de mesures d'urgence supplémentaires, qui serviront notamment au financement de l'activité partielle et à des aides ciblées pour les entreprises en difficulté.
Un déficit au-delà des 9% du PIB
Interrogé sur France Inter en milieu de semaine, Bruno Le maire avait déjà annoncé que le gouvernement a légèrement modifié sa prévision de déficit public pour 2021. Le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance avait alors évoqué qu'il dépasserait -9% du produit intérieur brut (PIB) de la France cette année, alors que le gouvernement tablait jusqu'ici sur un déficit public s'élevant à 9% du PIB. Le gouvernement doit présenter le 2 juin un projet de loi finances rectificative (PLFR) comprenant 15 milliards d'euros de mesures d'urgence supplémentaires, qui serviront notamment au financement de l'activité partielle et à des aides ciblées pour les entreprises en difficulté
Le gouvernement table sur 5% de prévision de croissance
Pour sortir de cette spirale négative, le gouvernement table sur la vaccination contre le coronavirus pour une relance au-delà des 5%. "Nous maintenons 5% de prévision de croissance", alors que Bruxelles "nous donne 5,7%" a encore déclaré Bruno Le Maire, d'autant que les différents mécanismes de soutien à l'économie pourraient être considérablement réduits dès la rentrée. "Les décisions seront prises fin août" a dit le ministre. Pourtant, le ministre se veut encore prudent. "La seule difficulté devant nous c’est une reprise de la pandémie à l’automne. Il reste cette inconnue de la rentrée 2021" a-t-il expliqué à France Inter. D'ici là, la France attend le versement des crédits de l'Union européenne pour soutenir les économies nationales votés l'an dernier dans le cadre d'un plan de relance européen. Le gouvernement espère voir six milliards d'euros arriver à la fin du mois de juillet.