Coronavirus : Danone va supprimer jusqu'à 2.000 postes administratifs, dont "400 à 500" en France
Le groupe agroalimentaire Danone, impacté par la pandémie de Covid-19, annonce ce lundi qu'il compte supprimer jusqu'à 2.000 postes dans ses sièges partout dans le monde, dont "400 à 500 personnes" en France.

Le géant des produits laitiers Danone annonce ce lundi vouloir supprimer jusqu'à 2.000 postes dans ses sièges en France et à l'étranger dans le cadre d'un vaste plan "d'adaptation" de l'entreprise aux conséquences de la pandémie de Covid-19, alors que les ventes du groupe sont durement touchées par la crise sanitaire.
Le groupe français, poids-lourd dans le secteur des produits laitiers, de l'eau et de la nutrition infantile veut viser 1 milliard d'euros d'économie à l'horizon 2023. Il emploie 8.000 personnes en France.
400 à 500 postes concernés en France
"Sur la France, ce sera 400 à 500 personnes", "essentiellement des directeurs, des managers", qui seront concernées par ces suppressions de postes, a précisé à l'AFP le PDG de Danone Emmanuel Faber. Le détail des postes n'est pour l'heure pas connu.
Les baisses d'effectifs concerneront "toutes les structures d'équipes communes qui sont au-dessus des pays", comme "nos sièges à Amsterdam, à Singapour, à Paris", a détaillé le PDG, soulignant que ce plan, appelé "Local First", avait pour objectif de "redonner du pouvoir à l'échelon local", aux pays dans lesquels Danone opère. Danone réfléchit notamment au rapprochement de son siège mondial situé à Paris avec celui de ses équipes à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Baisse des coûts et digitalisation des usines
Le groupe veut atteindre "une baisse de ses frais généraux et d'administration de 700 millions d'euros, représentant environ 20% des coûts de structure de l'entreprise", indique un communiqué, relayé par l'AFP. Pour réduire de 300 million le coût des produits vendus, Danone souhaite "accélérer la digitalisation", la robotisation des usines, a déclaré son PDG, en passant d'une "demi-douzaine d'usines fortement digitalisées" à 40 en 2023.
Sur les neuf mois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires du groupe français a reculé de 5,4%, à 18 milliards d'euros. La crise sanitaire pénalise particulièrement les ventes d'eaux en bouteille (-20,5%), avec la fermeture des restaurants et bars.