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Le marché de seconde main se porte bien en Indre-et-Loire

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Que faire de ces vêtements et de ces objets que l'on n'utilise plus ? Pour arrondir les fins de mois, toujours plus difficiles par les temps qui courent, vous êtes nombreux à les vendre plutôt que de les jeter. Et des concepts nouveaux ont vu le jour en Indre-et-Loire pour vous y aider.

Au magasin Stand Occaz de Chambray-lès-Tours, 203 box et 54 penderies sont proposées à la location. Au magasin Stand Occaz de Chambray-lès-Tours, 203 box et 54 penderies sont proposées à la location.
Au magasin Stand Occaz de Chambray-lès-Tours, 203 box et 54 penderies sont proposées à la location. © Radio France - Adrien Bossard

Pour se faire un peu d'argent de poche ou pour moins compter les sous à la fin du mois, six Européens sur 10 vendent des biens d'occasion. C'est ce qui ressort de l'observatoire Cetelem de la consommation 2022 paru jeudi 27 janvier. Les sommes ne sont pas négligeables : les Français, par exemple, parviennent à gagner en moyenne 67 euros par mois, grâce à des sites spécialisés comme Le Bon Coin ou Vinted, mais aussi par le biais de vide-greniers permanents. Un concept assez récent en Indre-et-Loire. Le magasin Stand Occaz de Chambray-lès-Tours est par exemple ouvert depuis le mois d'août. 

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Deux fois par semaine, Sylvie vient y renouveler son stock d'objets qu'elle propose à la vente. "Là, j'amène de la vaisselle et quelques épingles à linge". Elle loue l'un des 203 box d'1,25 mètre de longueur proposés par Stand Occaz. Chaque box coûte 10 euros la semaine ou 30 euros par mois. "Moi, j'ai la chine dans le corps, sourit Sylvie. Chez moi, c'est un peu un magasin. J'ai beaucoup jeté et je me suis rendu compte qu'il valait mieux vendre ce dont je ne voulais plus pour racheter d'autres babioles." 

Sylvie est en train de déposer de la vaisselle dans son box qu'elle loue depuis deux mois maintenant.
Sylvie est en train de déposer de la vaisselle dans son box qu'elle loue depuis deux mois maintenant. © Radio France - Adrien Bossard

À la différence du vide-greniers classique, pas besoin d'attendre toute la sainte journée. Ici, le magasin s'occupe de tout et il restitue 65% de la vente à ses clients. En deux mois, Sylvie a ainsi pu gagner 325 euros. "C'est pas mal ! Moi, j'adore jouer à la marchande. Mais avec la crise sanitaire, beaucoup de brocantes ou vide-greniers ont été annulées donc d'avoir ce genre de concept, c'est chouette." 

Ce n'est pas étonnant dans un contexte où le pouvoir d'achat diminue, où les factures augmentent, on préfère vendre ses objets plutôt que de les donner

Les acheteurs s'y retrouvent aussi. Céline et Laurent sont des habitués. "On vient souvent pour acheter des livres, parce qu'un livre, c'est bien connu, ça ne se lit qu'une fois et après on ne s'en sert plus. Le marché de seconde main, c'est non seulement moins cher et c'est plus écologique. Ça fait longtemps qu'on a adopté ce mode de vie. Et ce qui est bien, c'est que là c'est couvert et mieux présenté que dans un vide-greniers classique. Vous avez les vêtements d'un côté et des box séparés de l'autre." 

Le gérant de Stand Occaz, Jean-Christophe Vétier, n'aurait jamais pensé que la mayonnaise prendrait aussi vite. "On croule sous les demandes. Au niveau des box, ça fluctue un peu. Mais pour les penderies, j'ai trois rendez-vous par jour car on fait cet effort de rencontrer les déposants en amont. Et jusque mars, le planning est complet. C'est de la folie. Mais ce n'est pas étonnant dans un contexte où le pouvoir d'achat diminue, où les factures augmentent, on préfère vendre ses objets plutôt que de les donner. Et les petites sommes cumulées, à la fin, font des sommes sympathiques".  

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