Le ministre Gérald Darmanin vient expliquer le prélèvement à la source dans une entreprise de Dijon
Le ministre de l'Action et des Comptes Publics,Gérald Darmanin, poursuit sa tournée de pédagogie autour de la mise en place de l'impôt à la source en janvier. Ce mercredi il était à Dijon pour rencontrer les acteurs du monde hospitalier, inquiets de devoir gérer le prélèvement de l'impôt.
Le ministre a choisi l'entreprise bourguignonne Cpage, un éditeur public de logiciels qui aide les services hospitaliers à gérer les paies de leurs salariés, pour établir un second comité de pilotage de la réforme de l'impôt à la source. Ce comité vise à évaluer l'avancée de la mise en place de cette réforme auprès des acteurs locaux et à répondre à leurs interrogations.
"L'intérêt pour tous les salariés, pour tous ceux qui partent en retraite, bref pour tous les contribuables c'est de payer son impôt de façon contemporaine", explique Gérald Darmanin. Il n'y aura pas de baisse ou de hausse de l'impôt, c'est uniquement la façon de le payer qui change, désormais l'impôt sera prélevé chaque mois du salaire, et équivaudra à la somme dûe aux finances publiques pour le mois passé, "les contribuables auront ainsi moins de démarches à faire".
Un effort de pédagogie qui ne rassure pas forcément les employeurs, "nos clients ont dû mal à savoir quel est leur rôle comment ils vont pouvoir gérer ce prélèvement sur le salaire de leurs employés", confie Hugues Dufey, le directeur général de GIP Cpage, qui épaule les hôpitaux bourguignons à verser les paies de leurs salariés. "Nous essayons de les rassurer en leur expliquant que nous nous occupons de tout, nous sommes en train de perfectionner le logiciel qui va permettre de calculer pour chacun de leur contribuable la somme qui devra être prélevée".
Ce sont bien les agents des impôts qui répondront aux contribuables et en aucun cas les entreprises" Gérald Darmanin
"Et est-ce que vous auriez pu être prêts il y a un an ? ", l'interroge le ministre, revenant sur le report de cette mesure initialement prévue pour la rentrée 2018. "Je pense que personne n'aurait été prêt en janvier dernier", lui répond Hugues Dufey, l'intérêt de ces comité de pilotage est donc de cerner les réajustements nécessaires avant l'application de la réforme.
"Les entreprises aujourd'hui sont déjà collecteurs d'impôts, elles collectent les cotisations, la TVA également", rappelle Gérald Darmanin, en revanche, et c'est une crainte des entrepreneurs, les entreprises ne se substitueront pas aux fonctionnaires des impôts "ce sont bien les agents des impôts qui répondront aux contribuables et en aucun cas les entreprises".
Les élus également inquiets
Le matin le ministre avait aussi pris le temps de rencontrer les élus locaux de Côte-d'Or au sujet de l'instauration du prélèvement à la source, mais également des finances des collectivités. Gérald Darmanin leur a notamment assuré que les dotations des collectivités seraient maintenues cette année.