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Les boutiques de Châteauroux réunies sur une plateforme numérique pour du lèche-vitrine en ligne

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Après Issoudun, Saint-Amand-Montrond, c'est au tour des boutiques de Châteauroux de se lancer sur une plateforme commune sur internet. Le principe est simple : un seul site et un seul panier, donc paiement, pour commander auprès d'une vingtaine de commerces.

Capture d'écran de la plateforme numérique des boutiques de Châteauroux Capture d'écran de la plateforme numérique des boutiques de Châteauroux
Capture d'écran de la plateforme numérique des boutiques de Châteauroux

Comment concurrencer Amazon quand on ne peut plus compter sur le lèche-vitrine d'avant Noël ? En misant sur une plateforme en ligne ! C'est en tout cas le pari fait depuis le 18 novembre par plusieurs commerçants  de Châteauroux. Sur une plateforme commune, gérée par l'association des boutiques de la ville, l'on retrouve les produits que l'on peut se faire livrer ou venir chercher en "click and collect", comprendre cliquer, commander et collecter.

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Une seule plateforme pour des centaines de produits

La plateforme a été créée de toute pièce par Jean-Christophe Léger, artisan et ancien informaticien. Il lui a fallu 40h pour lancer la "marketplace" et dès sa première semaine de lancement plus de vingt commerces ont répondu présents. Sur cette plateforme, cette place de marché, l'on retrouve plus de 300 produits. Cela va de l'alimentaire à l'ameublement en passant par l'optique et les produits de beauté.

Jean-Christophe Léger, le créateur de la plateforme
Jean-Christophe Léger, le créateur de la plateforme © Radio France - Laurine Benjebria

Les produits sont triés d'abord par catégorie, par thème, même si l'on peut aussi les rechercher par commerçant. L'objectif premier de Jean-Christophe Léger était de partir du besoin du client, sa recherche de produits. Il n'y a donc plus besoin de passer par les sites internets de chaque boutique, ici on clique, on ajoute au panier. "En un seul paiement, je vais peut-être générer six, sept ou huit commandes chez six, sept ou huit vendeurs", explique-t-il.

Montrer la dynamique du centre-ville

Noémie Gibard tient l'institut de beauté "Beauté des Fées", elle a dû fermer sa boutique car son commerce n'est pas jugé essentiel. Elle fait partie des premiers commerçants à avoir rejoint la plateforme numérique. Elle a donc pris en photo tous ces produits, "les nettoyants, les crèmes, les gommages pour le corps, les coffrets de Noël" afin de les afficher sur la plateforme. 

"On espère par la vente de nos produits avoir même minime un chiffre d'affaires", Noémie Gibard

Comme Noémie Gibard, Grégory Le Foll a tout de suite été intéressé par la marketplace. Il avait lui aussi créé un site internet pour vendre les produits de son commerce, "Grain de Café". Mais là pouvoir être sur un même site que d'autres commerçants, cela lui permet de "gagner en visibilité". "Notre clientèle a déjà un peu l'habitude de ce qu'on veut, mais d'autres personnes peuvent être intéressées par certains de nos produits, alors qu'elles n'auraient pas forcément eu l'idée ou ne connaissaient pas l'institut", indique Noémie Gibard.

Grégory Le Foll assure recevoir chaque jour "entre deux et trois commandes pour du "click and collect", _cela représente 2 ou 3% du chiffres d'affaires global__, mais on sent que c'est en pleine évolution_". Cela ne permet pas de compenser toutes les pertes des commerçants, mais au moins de sauver les meubles et de s'occuper confie Noémie Gibard. Cela permet également, selon Grégory Le Foll de faire revivre le centre-ville assez désert pendant le confinement, et de montrer une forme de solidarité aussi bien entre commerçants que du côté des clients.

Grégory Le Foll vend sur la plateforme du café, du thé et de la pâte à tartiner
Grégory Le Foll vend sur la plateforme du café, du thé et de la pâte à tartiner © Radio France - Laurine Benjebria

Une plateforme appelée à perdurer

Pas question  d'arrêter la plateforme après le confinement, affirme Cathy Delvallée. Pour la présidente de l'association des boutiques de Châteauroux, il est nécessaire de jouer sur la tendance de la vente en ligne, "c'est nécessaire". "Bien évidemment ce ne sera pas suffisant, mais c'est pour garder le lien, pour que nos clients ne nous oublient pas", ajoute-t-elle.

Cathy Delvallée, présidente de l'Association des boutiques de Châteauroux
Cathy Delvallée, présidente de l'Association des boutiques de Châteauroux © Radio France - Laurine Benjebria

Pour l'instant l'inscription est gratuite pour les commerçants, mais une contribution pourrait leur être demandée l'an prochain.

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