Les carrières de Jaumont paralysées par une grève
Une quarantaine de salariés a bloqué ce mercredi les accès aux carrières de Jaumont, à Malancourt-la-Montagne. Plusieurs de leurs collègues ont été convoqués à un entretien préalable à un licenciement. Officiellement pour faute grave, mais les grévistes crient à un plan social déguisé.

Une quarantaine de salariés des carrières de Jaumont, à Malancourt-la-Montagne, ont débrayé mercredi 17 février. Ils ont bloqué tous les accès au site. Dans leur viseur : la convocation de 6 à 8 de leurs collègues à des entretiens préalables à un licenciement. Officiellement, il leur est reproché une faute grave, mais les grévistes croient qu'il s'agit plutôt d'un plan social déguisé.
Des fautes graves caractérisées, dit la direction
"On n'est pas d'accord avec ce motif, explique Stéphane Thiébaut, délégué du personnel aux carrières de Jaumont. On a un petit soupçon, parce qu'il n'y a pas de marché, pas d'argent qui rentre en ce moment. Je pense qu'il y a peut-être un licenciement déguisé." Pour cet élu du personnel, il n'y a eu aucun problème particulier avec ces salariés. "On ne comprend pas trop. Et comme on est assez solidaires dans les travaux publics, on est tous ensemble pour les soutenir."
Stéphane Thiébaut, délégué du personnel aux carrières de Jaumont.
Fin 2014, 9 salariés ont également été licenciés, cette fois-ci pour motif économique. Aujourd'hui, l'entreprise compte une petite centaine d'employés. Ils étaient environ 140 au début des années 2000.
La direction explique, de son côté, que les fautes graves sont bien caractérisées. Elle les détaillera la semaine prochaine aux salariés concernés, lors des entretiens préalables aux licenciements. Une nouvelle négociation doit avoir lieu ce jeudi matin entre les grévistes et le patron des carrières de Jaumont.