Les centres équestres de Dordogne attendent avec impatience le retour des cavaliers
En Dordogne comme partout en France, les centres équestres ont dû une nouvelle fois cesser leurs activités à l'annonce du second confinement. Les clubs hippiques n'ont plus de revenus, et doivent dans le même temps continuer à nourrir et à maintenir en forme leur cavalerie.
Depuis plus de trois semaines, le grand manège du club hippique la Cravache à Trélissac est une nouvelle fois silencieux. Comme la grosse cinquantaine de centres équestres que compte le département de la Dordogne, le club, qui compte près de deux-cents adhérents ne peut plus accueillir de cavaliers. Seuls les propriétaires de chevaux en pension peuvent encore venir sortir et travailler leurs montures. Plus de revenus donc pour le centre, à part le montant des pensions, alors que dans le même temps, l'entretien de la quarantaine de chevaux et de poneys coûte cher. "Un club de foot, un club de rugby, ou tout autre club de sport, ils ferment la salle, ils rangent les ballons, et ils reviennent dans un mois, deux mois, trois mois, peu importe le temps que ça dure explique Laurent Cayzac, le responsable pédagogique de la Cravache . Nous les équidés mangent 365 jours par an, et confinement ou pas, nous devons nous occuper d'eux chaque jour, on ne peut pas ranger les chevaux au placard". Une contrainte qui oblige également à maintenir le personnel, et donc les salaires Des frais que Laurent Cayzac évalue entre 8.000 et 15.000 euros par mois en fonction de la taille des clubs.
Un deuxième confinement plus coûteux
Ce deuxième confinement coûte même plus cher aux clubs que le premier confirme Maëva Poillion, présidente du Comité départemental d'équitation de Dordogne. Sur le confinement du printemps, nous avions plus facilement la possibilité de mettre les animaux au vert, de les faire aller dehors. Là c'est moins la saison, surtout quand les animaux n'ont pas l'habitude explique-t-elle. D'où des frais supplémentaires de fourrage et d'aliments. Et en terme de coûts, et de charges de travail poursuit-elle, nous n'avons pas pu les diminuer comme nous l'avions fait lors du premier confinement" précise Maëva Poillion.
Les clubs ont accès à l'aide de solidarité mise en place par le gouvernement. Maëva Poillion espère également que les clubs pourront bénéficier d'une aide spécifique pour aider à l'entretien des chevaux, comme lors du premier confinement. Les cavaliers eux piaffent d'impatience de pouvoir enfin s'adonner à leur activité préférée.