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Les entreprises bretonnes face à l'isolement de leur salariés cas-contact
Lundi 27 décembre, le gouvernement se penche sur la question des périodes d'isolements pour les cas-contact, dus au coronavirus. Des personnes souvent salariés et dont l'absence met à mal les entreprises qui se retrouvent parfois en pénurie de personnel.

Réduire ou non les périodes d'isolement des personnes cas-contact ? C'est l'une des questions posée sur la table du conseil de défense sanitaire ce lundi 27 décembre. Le ministère de la Santé réfléchit en effet à faire évoluer les règles d'isolement pour les cas contact, face au risque d'une société paralysée par un variant plus contagieux mais moins dangereux.
Réduire la durée de l'isolement
Parmi les pistes envisagées, la réduction de la durée d'isolement des personnes cas-contact. Ce sont celles qui ont été en relation avec des personnes positives au covid-19. Pour le moment, elle est de 7 jours, ou 17 jours si le cas-contact partage le domicile de la personne malade ; en cas d'infection au variant Omicron. Cet isolement doit être effectué même si la personne est totalement vaccinée.
Une réduction de l'isolement qui serait bienvenue dans certains secteurs, comme celui du bâtiment. Carole Labbe est la présidente de la Fédération du bâtiment et des travaux publics du Finistère (FFB 29) : "On a déjà des problèmes d'approvisionnement avec des pénuries de matériaux comme le bois ou l'acier mais aussi des retards de livraisons. Si chaque cas-contact doit rester chez lui 17 jours, c'est un coup de massue. On va avoir un impact financier sur nos chantiers qui sera catastrophique", explique la présidente.
Christine Lozachmeur est la nouvelle présidente du Medef-29. Pour elle, 17 jours d’isolement "c’est beaucoup trop", surtout quand on sait que le virus circule de manière virulente chez les enfants. "Je ne vous parle même pas des isolements dus aux fermetures de classes. Ça provoque l'arrêt maladie de dizaines de parents. C'est la double peine pour les employeurs. Il faut tout faire pour éviter la paralysie de l'économie", détaille la présidente du Medef-29.
Perte de main-d'œuvre
"Les cas contact et les cas positifs font que l'on perd de la main-d'œuvre", a expliqué vendredi 24 décembre sur France info Jean-Christophe Repon, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), et vice-président de l’Union des entreprises de proximité (U2P). "C'était déjà tendu avant cette nouvelle vague et nous avions déjà du mal à fournir toute l'activité. Nous sommes à la Capeb plus de 58 000 adhérents et nous avons une moyenne de trois salariés par entreprise. Ce qui veut dire que dès que nous perdons un compagnon la production de moitié s'arrête", détaille le président.
C'est ce qui s'est passé dans les boulangeries de Bruno Struillou, patron de la fédération des boulangers du Finistère et boulanger à Plobannalec. En avril, il a du fermer l’une de ses 5 boulangeries car ses salariés étaient cas-contacts. Il craint que le schéma ne se répète après les fêtes : "Avec tous les clients qui sont venus le 24 décembres et ces jours-ci, je ne préfère même pas y penser. Je ne pourrais pas faire tourner les 5 boulangeries qu'avec ma femme et moi. Il faut que les salariés puissent venir, en plus on est dans une période de l'année primordiale, avec la galette des rois qui arrive", déclare le boulanger pâtissier. Mais il préfère garder le sourire "C_'est important de positiver malgré tout, on se dit que ça va bien finir par s'arranger!"_, conclut Bruno Struillou.
Certains professionnels de milieux essentiels comme la distribution alimentaire, l'énergie, le transport ou la santé pourraient d'ailleurs être autorisés à aller travailler même s'ils sont cas-contact. Par exemple pour les soignants, comme cela est déjà arrivé lors des premières vagues.
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