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Les forains de la Foire aux plaisirs de Bordeaux désabusés : "Depuis le 15 mars, on est dans le flou"

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Les forains de la Foire aux plaisirs s'installent ce lundi à Bordeaux sans certitude sur la tenue de la fête foraine. La préfecture leur demande de valider un protocole sanitaire strict auprès de la mairie. Cette dernière renvoie la balle à la préfecture. Et les forains sont désabusés.

Une centaine de forains a défilé des Quinconces à la préfecture pour demander le maintien de la Foire aux plaisirs Une centaine de forains a défilé des Quinconces à la préfecture pour demander le maintien de la Foire aux plaisirs
Une centaine de forains a défilé des Quinconces à la préfecture pour demander le maintien de la Foire aux plaisirs - Xavier Crabos - Foire aux plaisirs

11h, vendredi 25 septembre. Norman Bruch, le président de l'association de la Foire aux plaisirs, a rendez-vous à la préfecture de Gironde. Il arrive escorté par une centaine de forains. Ils ont marché depuis les Quinconces, tous mobilisés pour réclamer le maintien de la Foire aux plaisirs et des autres fêtes foraines du département. A 13h, à la sortie du rendez-vous, il est plutôt optimiste : "La préfecture nous dit qu'on peut travailler avec la mairie pour établir un plan sanitaire concernant la Foire aux plaisirs." Une note d'espoir pour les forains qui voient les annulations s'accumuler depuis plusieurs mois.

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Mais quelques heures plus tard, l'humeur de Norman Bruch est plus sombre. Au téléphone, la mairie renvoie la balle à la préfecture. Incompréhension chez les forains : "Je vais demander à la mairie de nous rencontrer au plus vite pour faire le point, et si elle confirme que c'est pas elle et que c'est la préfecture, je vais demander une réunion d'urgence avec les trois parties, comme ça il n'y aura pas de renvoi de la balle, pas de "c'est pas moi c'est lui" !"

"Soit ils nous paient, soit on va entrer en guerre"

Les forains commencent à en avoir ras-le-bol. "Depuis le 15 mars on est dans le flou. Financièrement, certains ont mis la clé sous la porte et ça ne peut plus durer. Malheureusement le Covid est là, il va falloir vivre avec, et travailler avec." Norman Bruch veut que la situation évolue vite : "La balle est dans leur camp. Soit ils sortent leur carnet de chèque et ils nous paient, soit on va entrer en guerre."

Ils ont mal vécu l'interdiction des fêtes foraines ces dernières semaines en Gironde : "Il y en a, comme celle de Belin-Béliet, qui rassemblent 300, 400 personnes maximum. On pouvait largement la faire." Ils se sentent aussi stigmatisés : "Comme les forains on pense que c'est des pestiférés, ben on annule." Norman Bruch assure pourtant qu'ils ont un protocole soigneusement établi. 

Les forains n'excluent pas de manifester en cas d'échec du dialogue. 

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