A Reims : les parkings souterrains ne se remplissent plus
Les confinements successifs ont pour conséquence une nette baisse de la fréquentation des parkings souterrains en ville. Moins de circulation, la gratuité du stationnement dans les rues, expliquent la diminution du chiffre d'affaires des sociétés de parkings.
La fermeture des magasins non essentiels, le couvre-feu, sont quelques unes des raisons qui ont contribué à fortement réduire la circulation, et donc, la fréquentation des parkings. Des difficultés qui engendrent une lourde perte financière. Olivier Guinot, directeur général de Champagne Parc Auto, principal exploitant des parkings souterrains rémois, précise que la baisse est "énorme. Par rapport aux chiffres habituels, on est à moins 60% à peu près."
Il poursuit en précisant qu'"il y a deux choses : la fréquentation et un effet pervers de l'heure gratuite. Aujourd'hui, les gens restent beaucoup moins longtemps qu'en période habituelle dans nos parkings. Ils bénéficient quasiment à 60% de l'heure gratuite alors qu'habituellement c'est 30%. On a un manque à gagner autour de 100 000 euros par mois. Globalement, sur une année normale, notre chiffre d'affaires est d'environ 3,5 millions. Sur 2020, on a perdu _1,4 million_. Nous sommes dans les mêmes chiffres sur les trois premiers mois. "
Logiquement, la fréquentation est aussi en diminution. Olivier Guinot ajoute qu'"habituellement, la durée de fréquentation est d'environ deux heures. Ca signifie que le ticket moyen correspond à une heure de stationnement, c'est à dire 2 euros. Aujourd'hui, c'est 1h10-1h15, le ticket moyen est de _50 centimes_. Ca explique beaucoup de choses."
Autre impact de ce manque d'argent, la société Champagne Parc Auto a du supprimer quatre emplois, deux à la direction et deux dans l'exploitation des parkings, afin de réaliser des économies. Pour Olivier Guinot, "c'est dû à la baisse de fréquentation. On a réadapté notre effectif à la fréquentation. Il est évident que quand on fait 1 200 000 entrées par année, on a un besoin en personnel, en entretien, en intervention. Quand on en fait plus que _800 000_, on a moins de besoins. Ca nous permet d'économiser entre 120-130 000 euros par an."
L'exploitant de parkings espère pouvoir redresser son chiffre d'affaires une fois le confinement terminé, afin de réengager les personnes récemment licenciées et de pouvoir créer de nouveaux emplois.