Les personnels de la Protection judiciaire de la jeunesse manifestent à Dijon
Un comité technique interrégional se tenait ce jeudi 8 octobre à Dijon. C'était donc une bonne occasion pour les personnels de la Protection judiciaire de la jeunesse de se retrouver pour dénoncer "les multiples attaques faites à leur statut" selon les syndicats.
Le malaise est croissant au sein des personnels de la protection judiciaire de la jeunesse. Une grande partie d'entre eux ont l'impression d'assister à la liquidation de leur institution, notamment à cause d'une transformation profonde de leurs missions d'éducation. Une transformation dénoncée par les syndicats, SNPES-PJJ/FSU Grand Centre en tête, qui appelaient à un rassemblement devant le palais de Justice de Dijon ce jeudi après-midi, à l'occasion de la tenue du comité technique inter régional, l'instance régionale du dialogue social.
Katia Sokolowski, éducatrice en milieu ouvert à Sens et secrétaire territoriale du syndicat national des professionnels et du social s'inquiète des projets du gouvernement ayant trait à la réforme de l'ordonnance de 1945
Plus de répression, moins d'éducation ?
Depuis plus d’un an, la FSU explique mener une campagne de lutte contre l’abrogation de l’Ordonnance de 1945 et le projet de code de la justice pénale des mineur.e.s s’inscrivant dans la droite ligne des politiques répressives de ces dernières années.
Le syndicat estime que l’administration, a profité de la période qui vient de s’écouler, pour prendre des dispositions pour appliquer de façon "immédiate, inattendue et sans aucune concertation ni avec les organisations syndicales, ni avec les professionnels de la justice", le volet « peines » aux mineur.e.s.
Les jeunes traités comme les adultes ?
Les instructions inscrites une note interne du 17 avril 2020 renforcent de fait, la "dérive de la transformation des missions éducatives en missions de probation et de contrôle" selon la FSU.
Comment peut-on prétendre garantir la spécificité de la justice des enfants en la calquant toujours plus sur celles des adultes ? - FSU
"Ces mesures ne sont pas adaptées à la maturité psychique des adolescents. Elles contribuent à aligner encore davantage la Justice des enfants sur celle des adultes." explique le syndicat.
Ainsi, par exemple, il revient désormais aux éducateurs ou aux éducatrices de mettre en oeuvre concrètement la détention à domicile sous surveillance électronique pour un.e jeune