A Brest, les Restos du Coeur manquent de bras
Le centre brestois des Restos du cœur compte une soixantaine de bénévoles réguliers. Un minimum pour servir 1.300 repas par semaine.

Un nombre de bénévoles stable, mais de plus en plus de bénéficiaires. Voilà la difficile équation que doivent résoudre les Restos du cœur de Brest. En un an, près de 200 familles supplémentaires sont venues chercher de l'aide auprès de l'association. Elles sont aujourd'hui 1.400. Denise donne de son temps au Restos depuis 23 ans, c'est la doyenne des bénévoles brestois. Elle vient donner un coup de main quatre ou cinq jours par semaine. Elle se souvient avoir vu le nombre de bénéficiaires augmenter : "A mon arrivée en 1995, on distribuait des repas à 600 familles et on était environ autant de bénévoles que maintenant."
On court partout, il faut se donner à fond, c'est une mission épuisante.
Marie-Noëlle, responsable des Restos du cœur brestois depuis un an, a vu certains bénévoles s'en aller : "Les cadences étaient trop élevées. On court partout, il faut se donner à fond, c'est une mission épuisante."

Beaucoup de bénévoles sont retraités, ils tombent parfois malades et doivent aussi s'occuper de leurs petits-enfants. Problème : quand un bénévole est absent, il n'y a pas assez de monde pour le remplacer.
Les Restos de Brest ne sont pas les seuls à manquer de bras
Valérie s'occupe de l'administration des Restos du cœur brestois. Elle espère trouver assez de bénévoles pour la collecte nationale. "Les 9 et 10 mars, nous serons présents dans 25 magasins du pays de Brest pour récupérer des denrées alimentaires et des produits d'hygiène. Nous avons besoin de 350 personnes en deux jours pour mener à bien cette opération."
Les Restos de Brest ne sont pas les seuls à manquer de bras. A Quimper, l'association compte une petite quarantaine de bénévoles réguliers. "C'est le minimum, en dessous, ce serait trop juste", détaille Hervé Le Chuiton, responsable du centre quimpérois.