Les Restos du Cœur du Loiret s'attendent à une forte hausse du nombre de bénéficiaires
La 36e campagne des Restos du Cœur débute ce mardi 24 novembre. Il y a 13 centres de distribution dans le Loiret, dont quatre dans la Métropole d’Orléans. Avec la crise sanitaire, l'association créée par Coluche s'attend cette année à accueillir encore plus de monde.
Les Restos du Cœur lancent ce mardi 24 novembre leur 36e campagne d'aide aux plus démunis. A cette occasion France Bleu, partenaire radio officiel, se mobilise sur l'antenne de ses 44 stations. Dans le Loiret, les 13 centres de distribution s'attendent à recevoir encore plus de bénéficiaires cette année en raison de la crise sanitaire qui accentue la crise sociale. A Fleury-les-Aubrais comme ailleurs, les bénévoles de l'association chère à Coluche sont prêts à aider.
20% de bénéficiaires en plus peut être cet hiver
En haut du faubourg Bannier, il est 15h30 ce lundi, veille du lancement officiel de la 36e campagne des Restos du Cœur. Le centre de distribution de l'association de Fleury-les-Aubrais ne désemplit pas. Avec déjà près de 9 000 inscrits dans le département, alors que la campagne ne fait que de débuter, Sophie Spillaert s’attend à une forte augmentation cette année. "Je crains que cet hiver ce ne soit 20% de plus que l'an dernier" estime la présidente des Restos du Cœur du Loiret. La crise sanitaire ne fait qu'amplifier la crise sociale. "Des familles qui arrivaient à s'en sortir n'y arrivent plus parce que le père ou la mère ont perdu deux ou trois heures d'un petit boulot et quand il n'y en a plus, on s'en sort plus" précise Sophie Spillaert. Un constat que partage Marie, bénévole aux Restos du Cœur depuis trois ans. "On a vu arriver notamment lors du premier confinement des plus jeunes mais aussi _des salariés qui sont devenus brutalement en grande précarité_" indique Marie.
Un nouvel espace pour les bébés
Depuis une semaine maintenant, le centre des Restos du Cœur de Fleury-les-Aubrais a mis en place un espace pour les bébés et leur maman. A ce jour une trentaine de nourrissons de quelques jours jusqu'à 18 mois sont accueillis en compagnie de leur mère. Il y a du lait en poudre, des petits pots, des jeux mais aussi une écoute. Grand sourire sur le visage, c'est le domaine d'Eliane qui en a la responsabilité. "On répond aux questions sur l'alimentation, sur la femme, on peut les renseigner" détaille la bénévole du faubourg Bannier.
En manque de chauffeurs pour les collectes.
Malgré l'affluence plus nombreuse très certainement dans les jours à venir, les Restos du Cœur du Loiret ont bon espoir de pouvoir faire face. "On fait en sorte de planifier les besoins, c'est beaucoup de travail" dit Sophie Spillaert. Les grandes surfaces et des producteurs locaux aident énormément. "Hier soir j'ai reçu un appel pour récupérer 20 palettes de clémentines, on en a pris 11 et surprise, elles étaient pas pourries" se félicite la présidente des Restos du Cœur du Loiret. Il manque en revanche quelques bénévoles, notamment des personnes capables de conduire des poids lourds ou simplement des utilitaires pour procéder aux collectes si importantes pour l'association. L'armée des ombres, celle des Restos du Cœur du Loiret, peut compter sur 650 bénévoles qui ne comptent ni leur temps, ni leur dévouement. Marie, Isabelle, Eliane, Alain et les autres faubourg Bannier...