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Une soixantaine de salariés rassemblés devant l'usine FerroPem menacée de fermeture à Gavet

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L'annonce est tombée au début du mois d'octobre et ne présage rien de bon pour l'entreprise FerroPem, spécialisée dans la fabrique de silicium. Trois sites sont menacés de fermeture, un en Isère et deux en Savoie. Ce vendredi, des employés se sont réunis devant leur usine à Gavet (Isère).

Une soixantaine de syndicalistes se sont rassemblés, ce vendredi matin, devant l'usine des Clavaux à Gavet, dans la vallée de la Romanche, pour demander des explications à la direction de Ferropem. Une soixantaine de syndicalistes se sont rassemblés, ce vendredi matin, devant l'usine des Clavaux à Gavet, dans la vallée de la Romanche, pour demander des explications à la direction de Ferropem.
Une soixantaine de syndicalistes se sont rassemblés, ce vendredi matin, devant l'usine des Clavaux à Gavet, dans la vallée de la Romanche, pour demander des explications à la direction de Ferropem. © Radio France - Bastien Thomas

Les quelques 550 salariés isérois et savoyards du groupe FerroPem, filiale de FerroGlobe, veulent savoir de quoi leur avenir sera fait. Depuis l'annonce d'un plan de restructuration au début du mois d'octobre , la direction n'a pas apporté de garanties aux salariés sur leur avenir selon les syndicats. Ce vendredi matin, une soixantaine de syndicalistes se sont rassemblés devant le site de Gavet, dans la vallée de la Romanche, pour dialoguer avec la direction et les élus locaux, venus visiter l'usine.

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Trois sites sont menacés de fermeture. Celui des Clavaux en Isère et ceux de Montricher, près de Saint-Jean-de-Maurienne, et Chateau-Feuillet, dans la vallée de la Tarentaise en Savoie. "La direction refuse de communiquer. On ne sait pas combien de salariés seront concernés", déplore Patrick Champin, représentant CGT du personnel à l'usine FerroPem de Gavet. "On envisage des repreneurs, on envisage des choses sans nous donner de détails ni répondre à toutes nos questions", dit-il encore. "Ce qu'on veut, c'est conserver tout nos emplois ! Et si c'est pas possible de nous garder, qu'ils nous laissent partir parce qu'il y a des repreneurs potentiels", précise Mourad Moussaoui, délégué syndical Force Ouvrière aux Clavaux.

Salariés et syndicalistes ont demandé des explications à la direction de FerroGlobe venue d'Espagne pour visiter les sites français de Ferropem.
Salariés et syndicalistes ont demandé des explications à la direction de FerroGlobe venue d'Espagne pour visiter les sites français de Ferropem. © Radio France - Bastien Thomas

Ce vendredi matin, la direction était en visite sur le site des Clavaux, avec les élus locaux. Notamment Marie-Noëlle Battistel, députée PS de l'Isère ou encore Guillaume Gontard, sénateur EELV du département. "J'attendais de la direction qu'elle éclaircisse les choses. La réponse n'est pas claire. On nous dit qu'il n'y a pas de stratégie et que toutes les possibilités sont à l'étude. On reste un peu sur notre faim", explique la parlementaire socialiste_. "FerroGlobe a aussi pratiqué le cashpooling_ (centralisation de trésorerie), a fait remonter les capitaux produits en France vers les Etats-Unis, sauf qu'il faut les faire redescendre pour entretenir l'outil de production, payer les fournisseurs. Je suis assez inquiète", poursuit-encore Madame Battistel, dont l'avis est partagé par le sénateur écologiste.

"Les prix baissent depuis fin 2018, cela ne date pas de la crise sanitaire. Depuis un an et les mesures de chômage partiel, rien n'a changé. Le groupe FerroGlobe a attendu un an avant de commencer à travailler. La trésorerie dont on disposait et engendrée depuis 10 ans a complètement disparu", regrette Mustapha Haddou, secrétaire du comité central d'entreprise. Le groupe FerroGlobe avance une concurrence chinoise rude et le coût de l'énergie comme justification à ce plan de restructuration.

La députée PS de l'Isère, Marie-Noëlle Battistel, très active dans ce dossier, a apporté son soutien aux salariés.
La députée PS de l'Isère, Marie-Noëlle Battistel, très active dans ce dossier, a apporté son soutien aux salariés. © Radio France - Bastien Thomas

Présente sur le site, la direction précise que "ce plan n'est pas encore finalisé" et renvoie les salariés à la mi-novembre, date à laquelle elle s'est engagée a donner des éléments sur la suite de la procédure de restructuration. "Ferroglobe souhaite collaborer et faire en sorte que le dialogue social soit maintenu" dit encore la direction dans un communiqué.

Symboliquement, les salariés ont déposé un cercueil devant l'entrée de leur usine.
Symboliquement, les salariés ont déposé un cercueil devant l'entrée de leur usine. © Radio France - Bastien Thomas

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