Les salariés de La Compagnie des Petits inquiets pour leur avenir
L'entreprise qui compte 260 salariés et dont le siège social est situé aux Pennes Mirabeau est en redressement judiciaire. Si aucun repreneur sérieux ne s'est manifesté d'ici le 3 mars, la liquidation judiciaire sera envisagée.
"Ici c'est comme une famille". Valérie Cordier travaille à "La compagnie des petits" depuis 25 ans, comme la plupart de ses collègues membres du CSE, et elle ne cache pas son amertume : "Lorsque la nouvelle direction a découvert les comptes de l'entreprise au début du mois de février, le constat est tombé comme un couperet. On nous a annoncé qu'il n'y avait plus d'argent dans les caisses, et que l'entreprise avait été cédé, par petits morceaux, à d'autre sociétés".
Les élus du CSE n'hésitent pas à parler de "faillite organisée" par les actionnaires situés en chine et de malversations financières qui auraient siphonné jusqu'aux aides de l'état (1 million d'euros) délivrées en temps de Covid.
Des salariés qui se battent pour trouver un repreneur
Aujourd'hui les salariés n'ont plus qu'un espoir, trouver un repreneur viable pour sauver la marque et le savoir faire de "La compagnie des petits". "Nous sommes les seuls à proposer un milieu de gamme pour les vêtements enfants, nous avons un réseau de 65 boutiques, des dizaines de milliers de fan sur Facebook, des clients fidèles en magasins et nous sommes tous passionnés par nos métiers, il ne faut pas que cela disparaisse, on ne veut pas mourir, ni debout ni couchés" continue Valérie Cordier.
Installés aux Pennes Mirabeau depuis 1991, les salariés sont au fond du gouffre : "on avait bien vu que les ventes baissaient depuis la crise sanitaire mais on ne se doutait pas de l'ampleur des dégâts. On pensait qu'avec le rachat de "Allobébé" l'entreprise allait prendre le virage de la vente sur internet et relancer la boîte, il n'en a rien été" se désespère Guillaume Barbier, agent de maîtrise en charge des travaux dans les boutiques.
La menace de la liquidation judiciaire
Des salariés qui attendent avec angoisse le 3 mars, date limite pour le dépôt des candidatures pour d'éventuels repreneurs. "Beaucoup se posent des questions, ne mangent plus, ne dorment plus. Le chômage a explosé depuis la crise sanitaire et les jeunes savent qu'ils auront du mal à retrouver un emploi" raconte Olivier, préparateur de commandes.
En l'absence de repreneur crédible, le 4 mars, le tribunal de commerce de Marseille pourrait décider d'une liquidation judiciaire de l'entreprise.