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Les tarifs hospitaliers vont augmenter de 0,5%

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Agnès Buzyn a annoncé mardi une hausse des tarifs hospitaliers qui déterminent le budget des hôpitaux, mettant un terme à huit ans de baisse. Une décision saluée par le secteur qui n'aura pas d'incidence sur les frais des patients.

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, à la sortie du Conseil des ministres, le 20 février 2019
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, à la sortie du Conseil des ministres, le 20 février 2019 © Maxppp - Frédéric Dugit

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé mardi une hausse des tarifs hospitaliers qui déterminent le budget des hôpitaux, mettant un terme à huit ans de baisse. Ils vont augmenter "de 0,5%", a déclaré la ministre sur RTL, vantant une "décision historique". Plusieurs fédérations hospitalières, qui réclamaient depuis novembre une hausse des tarifs de 1%, ont salué un geste "très positif".

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En 2019, "l'enveloppe de financement des établissements ayant une activité de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO), incluant les tarifs, le financement à la qualité et la forfaitisation du financement de certaines pathologies chroniques, progressera de 0,5%", a détaillé le ministère dans un communiqué. "Dans le détail", les tarifs progresseront "de 0,2%" pour tenir compte "d'une évolution globalement modérée de l'activité hospitalière". 

S'y ajoute "une enveloppe de 200 millions d'euros, s_oit quatre fois plus qu'en 2018",_ répartie "entre les établissements sur des critères de qualité de la prise en charge", première étape vers un nouveau modèle de financement privilégiant davantage la qualité. 

Les hôpitaux psychiatriques disposeront quant à eux de 100 millions d'euros supplémentaires avec une dotation augmentée d'1,6%, tandis que celle des établissements de soins de suite et de réadaptation progressera d'1,3%.

Pas de hausse de tarifs pour les patients

Cette hausse des tarifs hospitaliers ne signifie pas une augmentation des frais pour les personnes hospitalisées.

Dans la tarification à l'activité, décriée, le financement des établissements de soins dépend du nombre d'actes pratiqués, auxquels correspondent des tarifs, c'est-à-dire les montants remboursés chaque année aux hôpitaux par l'Assurance maladie, rappelle l'AFP.

"Un peu d'oxygène" pour le secteur

"C'est un signal positif et la contrepartie des efforts fournis ces dernières années par les hôpitaux", à qui l'on réclame encore "660 millions d'euros d'économies" en 2019, s'est réjoui Frédéric Valletoux de la Fédération hospitalière de France (FHF) auprès de l'AFP. "Cela donne un peu d'oxygène au système", même si cela ne devrait impacter qu'"à la marge" le déficit des hôpitaux publics, attendu autour d'"un milliard d'euros fin 2019".

La hausse annoncée marque "surtout la fin d'une mécanique délétère" avec laquelle "chaque acte valant moins cher à l'hôpital", il faut, pour préserver les budgets, "qu'il y ait beaucoup plus de malades ou faire beaucoup plus d'actes. C'est malsain". L'objectif affiché de la ministre est de mettre fin à l'"hôpital-entreprise" en réformant le financement du système de santé pour qu'il dépende moins des volumes d'activité et davantage de la qualité et de la pertinence des soins.

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