Les travailleurs du Nord Franche-Comté se tournent de plus en plus vers la Suisse
De plus en plus de nord francs-comtois, vont travailler en Suisse et dans le le Haut-Rhin révèle une étude de l'Insee. Cela représente un actif sur huit. Les raisons : des salaires plus élevés et des opportunités de carrière.
La majorité des Nord Francs-comtois qui travaillent en dehors de la région travaillent en Suisse, nous révèle une étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publiée en juillet 2019.
Un Nord Franc-comtois sur huit travaille en dehors de la région
La première raison : le salaire y est plus élevé. Philippe est agent de sécurité à Boncourt, la ville frontalière. Il habite à Essert, près de Belfort et traverse la frontière deux fois par jours. "_Le travail que je fait actuellement, en France, je ne le ferais pa_s, affirme-t-il. On a des horaires décalés et des contraintes, pour un travail qui n'est pas assez rémunéré en France."
En conséquence, les employeurs ont du mal à recruter. "Le problème en France c'est qu'on a énormément de taxes, donc on ne peut pas s'aligner sur les salaires suisses, c'est moins attractif", reconnait Jonathan, chef d'entreprise de bâtiment travaux publics à Delle.
5.700 actifs nord francs-comtois travaillent en Suisse
Pour Alexandre, cadre dans l'usine Swatch de Boncourt depuis six ans, ce n'est pas une nécessité d'aller en Suisse. Il n'avait même pas prévu de travailler chez les helvètes : "C'est un concours de circonstances. A mon niveau les différences de salaires, sont moins importantes", explique-t-il.
C'est un phénomène qui tend à se tasser" - Christian Rayot, président de la communauté de commune Sud Territoire
Le président de la communauté de commune Sud-Territoire tient à relativiser cette augmentation. "L'horlogerie suisse connaît des difficultés, explique, depuis à peu près un an, il y a un tassement des embauches, et même un reflux des frontaliers vers la France."
La communauté de commune Sud Territoire, a aussi mis en place des outils pour favoriser l'implantation d'entreprises dans la régions : "En matière d'immobilier d'entreprise, on a créée une société d'économie mixte, on a investit 50 millions d'euros depuis 2013, on est propriétaire d'un peu plus de 40 000 m² de locaux et on accueille 600 salariés dans nos murs,"explique-t-il.
Le Territoire de Belfort compte 2.700 frontaliers, 2.000 d'entre eux vivent sur la communauté de commune Sud Territoire selon Christian Rayot.