Les ventes s'envolent chez les cavistes sarthois
La quantité mais surtout la qualité : les Sarthois ont manifestement envie de se faire plaisir en achetant du vin. Les cavistes relèvent une nette augmentation de leurs ventes, portée par la fermeture des bars et des restaurants dans le cadre des restrictions sanitaires pour lutter contre le Covid.
Des commerçants heureux! Les cavistes sarthois ont réalisé une belle fin d'année 2020. La fermeture des bars et des restaurants, associée aux deux confinements a entraîné une nette augmentation de leurs ventes de bouteilles, essentiellement de vin. "Les clients nous disent que, dans ce contexte morose, ils veulent se faire plaisir", résume le patron du "Bar à vin", rue du Cornet, au Mans. "La hausse des ventes est de 20% à 30% depuis le mois de mai", constate pour sa part Guillaume Ledru, au "Kiosqu'à vin", place Georges Bouttier. "Nous avons connu un bref ralentissement au mois de novembre mais les ventes sont ensuite reparties en décembre", relève le caviste. Même constat chez "V and B", avenue Rhin et Danube, au Mans. "Les paniers sont plus gros. Nous terminons le mois à l'équilibre alors que la partie bar de notre établissement est fermée", se réjouit un employé.
De bonnes bouteilles
L'autre phénomène marquant, selon les cavistes sarthois, est la recherche de vins de qualité. "Les clients montent facilement en gamme", observe la patron du magasin "Nicolas", rue du docteur Leroy, en centre-ville du Mans. "S'ils hésitent entre deux bouteilles : l'une classique, l'autre dont le prix est plus élevé, ils vont franchir le pas", confirme son collègue du "Bar à vin".
Résultat : le panier moyen est en hausse. "Chez nous les clients achètent des bouteilles dont le prix se situe entre huit et douze euros", explique Yannick Petit, gérant de "Cave à part", avenue Olivier Heuzé au Mans. "Actuellement certains nous disent : je ne suis pas à cinq ou dix euros près. Ce n'est pas la majorité, mais tout de même : environ un client sur trois", relève le patron. Qui ajoute : "Même s'ils ne nous le disent pas, nous le ressentons!"