Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Licences de pêche : le port de Saint-Malo bloqué ce vendredi matin

Par

Les pêcheurs ont bloqué pendant une heure le port de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ce vendredi 26 novembre vers 8 heures. Ils espèrent obtenir rapidement des licences de pêche par le Royaume-Uni. D'autres actions sont prévues dans la journée à Ouistreham (Calvados) et Calais (Pas-de-Calais).

En Bretagne, plus d'une trentaine de navires attendent toujours que le Royaume-Uni leur donnent l'autorisation de pêcher dans les eaux britanniques. En Bretagne, plus d'une trentaine de navires attendent toujours que le Royaume-Uni leur donnent l'autorisation de pêcher dans les eaux britanniques.
En Bretagne, plus d'une trentaine de navires attendent toujours que le Royaume-Uni leur donnent l'autorisation de pêcher dans les eaux britanniques. © Maxppp - Marc OLLIVIER

Le blocage avait été annoncé la veille par le comité national des pêches, comme un "coup de semonce" pour obtenir l'octroi rapide de licences de pêches par le Royaume-Uni. Les pêcheurs ont bloqué le port de Saint-Malo entre 8 heures et 9 heures ce vendredi 26 novembre. Au final, un seul bateau a été empêché d'accès.

Publicité
Logo France Bleu

Ce n'est pas notre job de faire ça, c'est au gouvernement de s'en occuper !

Le vent et la pluie ont un peu compromis la mobilisation à Saint-Malo. Les liaisons avec les ferries ont été suspendues mais les pêcheurs malouins ont retardé un bateau de pêche de Jersey. "Il est temps d'agir parce qu'on n'est pas trop épaulé, confie Maxime Prével, qui a sa licence pour cinq ans mais s'inquiète pour la suite. C'est de la colère, ce n'est pas notre job de faire ça, c'est au gouvernement de s'en occuper. Il va falloir qu'on se bouge parce que c'est notre métier et on adore ça. Et on a envie de gagner notre argent à travailler au lieu de rester chez nous."

Les pêcheurs attendent plus du gouvernement français, mais surtout de Bruxelles. Dans ce bras de fer depuis onze mois avec Londres, ils sont prêts à hausser le ton. "Quand ça va commencer à se durcir, si ça ne bouge pas, il y a un moment, ça va péter. Ce ne sont pas les Anglais qui vont décider de ce qui se passe. Il y a eu un traité, donc il faut arrêter les bêtises", lance Franck Le Doussal, patron du Times Kloé à Dinard.

Vers un blocage de la Brittany Ferries ? 

En Bretagne, plus d'une trentaine de navires attendent toujours que le Royaume-Uni leur donnent l'autorisation de pêcher dans les eaux britanniques depuis la signature de l'accord post-Brexit. Les pêcheurs réfléchissent donc à des moyens pour durcir les négociations. "On pourrait peut-être bloquer de plus gros bateaux, plus importants, comme ceux de la Brittany Ferries, de Saint-Malo jusqu'au Pas-de-Calais. Là, c'est important pour l'entreprise britannique, donc il faudra négocier", explique Maxime Prével.

Mais les pêcheurs ne souhaitent pas en arriver là car s'ils ne sortent pas en mer, ils ne touchent rien et bloquent leur filière de transformation, soit un crève-cœur à l'approche des fêtes de Noël, cruciales pour leur année. D'autres actions ont lieu ce vendredi à Ouistreham (Calvados) et Calais (Pas-de-Calais). Le comité de pêche menace de reproduire ces blocages.

Publicité
Logo France Bleu