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Ligne à très haute tension Avelin-Gravelle : les travaux continuent, les opposants accusent le coup
Rien ne menace plus les travaux de la ligne à très haute tension entre Avelin et Gavrelle. Le Conseil d'Etat a rejeté le recours des opposants contre cette autoroute de l'électricité entre Lille et Arras, une déception pour les anti-THT.

Certains sont découragés, d'autres en colère, tous accusent le coup : le recours déposé par des opposants, riverains et collectivités, contre la ligne à très haute tension entre Avelin, dans le Nord, et Gavrelle dans le Pas-de-Calais, a été rejeté vendredi 19 octobre par le Conseil d'Etat.
Sécuriser l'approvisionnement en électricité
Rien ne menace donc plus le chantier de construction de "l'autoroute de l'électricité" entre Lille et Arras, grâce au doublement et à l'aménagement de la ligne à 400 000 volts déjà installée. Le projet, dans les cartons depuis 2011, doit permettre de sécuriser l'approvisionnement en électricité pour 1 700 000 foyers de la région, en doublant la capacité d'une ligne saturée en période de pointe, explique RTE.
L'entreprise qui gère le transport de l'énergie à haute tension, se réjouit de cette décision. Les travaux de construction de la nouvelle ligne ne commenceront que dans un an, mais le chantier a déjà démarré explique Cyril Wagner, directeur du projet Avelin-Gavrelle chez RTE.
Des opposants en colère
Du côté des opposants, la déception est grande, après 7 ans de combat contre le projet. Eric Momont, le maire de Mons-en-Pévèle, lui, est en colère. "Aujourd'hui les juges nous condamnent à verser 300 euros de dommages et intérêts. Franchement, _je trouve ça offensant. On n'a fait que notre boulot__, on n'a fait que défendre nos opinions_". Sa commune doit être traversée par la ligne, et accueillir 13 poteaux. Il a l'impression de ne pas avoir été entendu.
Pourtant, RTE de son côté affirme avoir pris en compte les inquiétudes des riverains et des communes traversées par la ligne, au point de modifier son projet. "On a fait le choix du pylône Équilibre, qui est un pylône plus élancé, qui s'intègre mieux dans le paysage, qui fait peut être moins industriel, c'est une première mondiale. Le tracé en lui-même va s'éloigner des habitations existantes. Aujourd'hui nous avons 551 maisons qui sont à moins de 250m de la ligne existante, demain il n'y en aura plus que 273".
Les maisons qui seront à moins de 100 mètres de la nouvelle ligne sont déjà à moins de 100 mètres de la ligne existante " - Cyril Wagner, directeur du projet Avelin-Gavrelles
Quelle suite à l'action des opposants ?
Mais les riverains concernés craignent le doublement de la puissance à proximité de leurs têtes. Eric Momont, le maire de Mons-en-Pévèle, en vient presque à regretter d'avoir privilégié le dialogue à une action plus musclée : "Nous avons toujours été opposés à ce que ça devienne une ZAD. On a toujours pensé que le dialogue pouvait aboutir à quelque chose. Force est de constater que si vous ne vous radicalisez pas, vous n'êtes pas entendu".
Le seul recours possible désormais, c'est la justice européenne. Les opposants doivent se réunir prochainement pour décider s'ils poursuivent ou non leur action judiciaire. Sauf contretemps, RTE prévoit de son côté la fin des travaux pour fin septembre 2021.
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