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Loire : malaise au Mc Donald's de la Fouillouse
Les salariés ont débrayé le dimanche 18 novembre pour dénoncer le refus de la direction d'accéder à leurs revendications alors qu'elle est en pleine Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) avec les syndicats.

Le dimanche 18 novembre, plus de la moitié des salariés du Mc Do de la Fouillouse a débrayé (17 sur une trentaine) au moment le plus chargé de la semaine, entre 19h15 et 21h. Selon eux la direction a répondu en les remplaçant par des salariés d'autres restaurants, et en faisant appel à des agents de sécurité et à un huissier. Situation tendue donc alors que la direction et les syndicats sont en pleines négociations annuelles mais ne sont pas d'accord. Les syndicats réclament notamment un 13e mois, une prime trimestrielle et une réévaluation des salaires.
"A un moment ils vous écrasent"
Chez McDonald's, 60% des salariés recrutés auront quitté leur poste un an plus tard selon Farid Akalay, élu CGT chez Mc Donald's à la Fouillouse. L'enteprise est tellement puissante qu'elle n'a pas à vraiment faire d'efforts : "Tout cela c'est pour faire pression sur les employés en montrant les muscles. Quand on a la position de Mc Donald's, nationalement et internationalement, sachant que la France représente 25% du chiffre d'affaire mondial, on comprend bien qu'ils ont une position très dominante. Et à un moment ils vous écrasent."
"Du stress énorme, d'où le turnover"
Autre revendication : soigner la formation avant le recrutement et pendant l'activité. On en est loin affirme Lucy Tenza, depuis 6 ans chez McDo : "Quand j'ai commencé je trouvais cela un peu plus encadré. Peut-être est-ce avec le temps, avec les changements de managers... Au début les formations étaient de meilleure qualité, les effectifs plus fournis. Mois je suis formatrice, c'est moi qui forme les nouveaux mais je n'ai pas le temps. Ils arrivent sur un rush, à midi, pour être formé sur un poste. Normalement ça devrait être la théorie et ensuite la pratique. Moi aussi je suis sur un poste et je dois les surveiller du coin de l'oeil ce qui n'est pas possible. Tout cela déclenche des stress énormes, d'où le turnover. Beaucoup en période d'essai, d'eux même, démissionnent."
Un nouveau débrayage n'est pas exclu par les salariés. De son côté, la direction du restaurant assure vouloir un dialogue social constructif et équilibré. Elle a proposé un accord partiel aux représentants des salariés, avec notamment le droit à une prime trimestrielle et des tickets restaurant pour ceux qui en feront la demande. Les syndicats ont jusqu'au vendredi 30 novembre pour se prononcer sur cet accord, avant une autre réunion de négociation salariale prévue le 4 décembre prochain.
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