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A Longvic, les salariés de l'entreprise 3M en grève
Les salariés de l'entreprise 3 M à Longvic sont en grève. Après l'annonce de la fermeture du site du fabricant de scotch en 2018, les personnels veulent peser sur les négociations du plan social et notamment sur l'indemnité supra-légale.

Solidarité sur le site 3 M de Longvic. Les salariés sont en grève depuis mercredi. Une grève débutée depuis le jour où ils ont appris le montant de l'indemnité proposée par leur direction. Le site du fabricant de scotch et autres masques ou casques de chantier doit fermer en 2018, les salariés l'ont appris il y a un mois . Sur les 84 personnes qui travaillent sur le site, 33 postes doivent être supprimés et 32 transférés sur d'autres sites.
L'indemnité supra-légale au cœur de la grève
Mais ce qui a déclenché ce mouvement, ce sont les négociations autour du plan social et notamment l'indemnité supra-légale. Une prime jugée "indigne de leur valeur" estime Isabelle Siourilas, déléguée FO chez 3M. "On veut être reconnu à notre juste valeur" dit-elle, car "c'est déjà difficile de se projeter après la fermeture de l'usine, et de savoir de quoi demain sera fait, c'est pour ça qu'on se bat pour une bonne prime supra-légale pour pouvoir envisager l'avenir ."
Des négociations avancées
"Les salariés sont mobilisés et solidaires" insiste Corinne Smorto, la déléguée du personnel de 3M. Celle qui est aussi secrétaire adjointe du CE chez 3M, rappelle "qu'il n'y a plus de service logistique, de production ou de bâtiment administratif, on est tous ensemble car aujourd'hui il n'y a plus de différences entre les salariés, il n'y a que des gens qui vont se retrouver sur le carreau dans un bassin d'emploi qui n'est pas au mieux." Et d'ajouter, "encore une fois l'entreprise fermerait pour difficultés financières ça ne serait pas pareil mais là ça n'est pas le cas, les résultats sont là, on continue à faire de l'argent, donc on ne comprend pas. Alors d'accord on ferme mais nous aussi, on veut des avantages pour rebondir sur autre chose. On ne veut pas 10 ou 15.000 euros comme proposé mais on veut des primes basées sur l’ancienneté !"
Depuis mercredi les grévistes ont reçu le soutien de plusieurs entreprises de la région dijonnaise ou des responsables syndicaux comme Edouard Guerreiro, le secrétaire général de Force Ouvrière en Côte-d'or, qui dénonce "on en a marre de ces entreprises qui font des bénéfices et qui ferment ! Maintenant les gens vont se battre pour avoir le maximum et pour partir la tête haute."
Les négociations sur le plan social avec la direction doivent reprendre lundi.
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