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Le mal-logement s'aggrave en France, constate la Fondation Abbé Pierre
La Fondation Abbé Pierre dévoile ce jeudi son 25ème rapport annuel sur le mal-logement et le constat est inquiétant : quatre millions de français sont mal logés. Un chiffre en constante augmentation.

En France, quatre millions d'habitants n'ont pas de logement ou vivent dans de très mauvaises conditions. C'est le chiffre que donne la Fondation Abbé Pierre dans son dernier rapport annuel. Loin de s'améliorer la situation s'aggrave, dit l'association.
Mal logement...
La Fondation Abbé Pierre dans son bilan du mal logement, distingue deux catégories de personnes : celles qui sont mal logées et celles qui sont dans une situation fragilisée de logement. Les mal logées, ce sont par exemple les personnes privées de logement personnel : les SDF, les gens qui vivent dans des bidonvilles, dans des centres d'hébergement, dans des foyers de travailleurs, à l'hôtel...
Et puis les mal logés, ce sont aussi les personnes qui vivent dans des conditions difficiles, qui n’ont pas de chauffage ou pas de WC individuel par exemple. Ou qui vivent en situation de surpeuplement accentué, c'est à dire dans un logement trop petit, où il manque au moins deux pièces par rapport au nombre de personnes qui habitent le logement. Ceux là sont 4 millions.
...et crise du logement
Autour de ce noyau de mal logés, il y a un cercle plus large, avec ceux qui sont touchés d'une façon ou d'une autre par la crise du logement : propriétaire ou locataires, en situation de surpeuplement modéré (1 seule pièce manquante), qui souffrent de précarité énergétique -par exemple ceux qui font le choix de remplir leur frigo plutôt que chauffer leur logement, ou encore tous ceux en situation de retard de paiement ou d'impayés de loyers ou de charges. Ça concerne 12 millions de personnes en France.
Et la situation ne fait qu'empirer. Par exemple, les Français sont 44 % de plus qu’en 2006 à se priver de chauffage faute de pouvoir régler toutes les factures.
Plusieurs facteurs d'aggravation
Les expulsions locatives avec intervention de la police, par exemple, qui battent des records : près de 16 000 en 2018, contre 6300 en 2001, soit une augmentation de 48%. Chiffres à multiplier par 2 ou 3, dit la Fondation, si on prend en compte ceux qui ont quitté leur domicile avant expulsion, sous la pression de la procédure.
Autre facteur inquiétant, l’augmentation des coupures d’énergie par les fournisseurs d’électricité et de gaz : 572 000 interventions pour impayés en 2018 contre 549 000 en 2017.
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