Malgré leur prolongation de deux semaines, les soldes se terminent sur un bilan très mitigé
Les soldes se terminent ce mardi 2 février. Très attendus par les commerçants après la fermeture pendant le confinement, ils avaient été décalés, puis prolongés de deux semaines. Ça n'a pas suffit à compenser selon des commerçants du Nord.
Les soldes se terminent ce mardi 2 février. Ils ont été prolongés de deux semaines "pour compenser le contrecoup du couvre-feu à 18 heures", justifiait le ministère de l'Economie. "Ça nous a permis d'écouler encore un peu les stocks restants" reconnait Marie Screve, responsable de la boutique Poupette, rue de la monnaie à Lille.
Tous les six mois, à la fin des soldes, on entend la même petite musique : Entre les ventes privées et les promotions toute l'année sur internet, elles ont de moins en moins de succès. Mais cette année, avec le couvre-feu, la crise économique et la pandémie de Covid-19, les clients se sont fait encore plus rares.
Déjà, les commerces sont limités par des jauges. Et puis l'envie de se faire plaisir n'était plus la même qu'avant.
Il n'y a plus d’événement, de mariage, de baptême, mais même plus de week-end où on reçoit des amis. Donc tout le monde nous dit "ben nous on ne s'habille plus, on est chez nous, jean, pull, et ça suffit" - Marie Screve, responsable de la boutique Poupette à Lille
Le couvre-feu, une autre barrière
"C'est les horaires de bureau. Un client qui vient à 17h, il va rester cinq minutes, ne va pas essayer et va plutôt faire ses courses alimentaires que vestimentaires", constate Florian Vandewiele, responsable du magasin Ashton dans le vieux Lille.
"Pour beaucoup de commerçants, une part importante du chiffre d'affaire se réalise entre 16 heures et 19 heures donc la fermeture à 18 heures a eu un impact sur les volumes de vente", explique Romuald Catoire, le président de la fédération lilloise du commerce.
Une courbe qui baisse... encore plus vite
Les mesures sanitaires contre le Covid-19 n'ont fait qu'aggraver la difficulté d'attirer le client pendant les soldes. "Les confinements ont un peu forcé le destin et vont nous obliger à aller plus vite dans notre façon d'appréhender le commerce de demain", reconnait Romuald Catoire.
Ça passe par plus de vente en ligne, plus de "click and collect", que certains ont justement expérimenté pendant le confinement. "On accompagne un changement dans les habitudes de consommation" détaille le président de la fédération lilloise du commerce. Pour les petits commerçants lillois, il va accélérer le développement de la vente à distance dans les semaines à venir. "C'est primordial pour la relance du secteur. Il faut foncer tête baissée dans la digitalisation dans le commerce."