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Manifestations, journée sans voiture, un week-end maussade pour les commerçants parisiens
Les multiples manifestations qui se sont déroulées à Paris samedi laissent des traces chez les commerçants de la capitale. Il y a eu de la casse dans les environs du boulevard Saint-Michel et plusieurs commerces du secteur des Champs-Elysées ont dû fermer leurs portes.

Des abribus, des kiosques et des vitrines de banque cassés, quelques vitrines dégradées, le boulevard Saint-Michel portait dimanche matin les stigmates du passage de la Marche pour le climat, au sein de laquelle un black bloc d'environ un millier de personnes s'est constitué. "Beaucoup de vitrines ont été brisées, de manière absolument incontrôlée, incontrôlable, sans justification comme toujours", déplore la maire du Veme arrondissement parisien Florence Berthout. Un bilan que ne partage pas vraiment Yvan, serveur dans une brasserie du boulevard Saint-Michel : "__Ce n'est pas la catastrophe, il y a quelques bris de verres mais on a connu pire pendant les manifestations des gilets jaunes du début d'année".
Pas un mauvais samedi pour tout le monde
Dans ce café, le bilan économique du samedi est loin d'être mauvais. L'établissement a choisi de rester ouvert, d'accueillir les manifestants et de leur permettre de se réfugier en cas de débordements. Résultat : un chiffre d'affaires bien supérieur à un samedi habituel : "D'habitude on entend les commerçants dirent 'les manifestations tuent le commerce'... Franchement, tous nos frigos ont été vidés, c'est une très bonne journée", explique Yvan qui évoque même une ambiance bon-enfant à l'intérieur de la brasserie au moment où la situation se tendait dans les rues.
Sur les Champs-Elysées, des commerçants dépités
Du côté de l'Arc de Triomphe, même s'il n'y a pas eu de casse, les échauffourées de samedi matin ont fait fuir les clients. "On a perdu 300 couverts, déplore Laetitia, responsable dans une brasserie. On a pas arrêté de fermer puis d'ouvrir la terrasse, mais dix minutes après il y avait des gaz lacrymogènes". "Même si c'était plutôt calme à notre niveau, les gens ont peur et ne viennent plus", explique un kiosquier. Un peu plus loin sur l'avenue des Champs-Elysées, Samy attend les clients un brin désabusé : "depuis le début du mouvement des gilets jaunes, on a un chiffre d'affaires en baisse de 40%__, on a encore dû fermer en fin de matinée samedi".
Ce dimanche, la 5ème édition de la Journée sans voiture n'a pas permis de compenser les pertes liées aux manifestations : "__ce sont nos pires dimanches ! lance Samy. Les gens se baladent au milieu de l'avenue, ils ne viennent pas nous voir sur les trottoirs". Sans compter que plusieurs stations de métro ont été fermées dans le secteur une bonne partie du week-end, à la demande de la préfecture de police. Certains parisiens ou touristes logeant dans d'autres arrondissements ont donc renoncé à venir.
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