Maraîchers, pêcheurs, brasseurs en Indre-et-Loire : eux aussi subissent la fermeture des restaurants
Ces professionnels subissent eux aussi de plein fouet la fermeture des bars et des restaurants. Maraîchers, boulangers, pêcheurs, brasseurs... Beaucoup ont une activité quasiment à l'arrêt en ce moment.
Ils ne sont pas restaurateurs eux-mêmes, mais ils subissent de plein fouet la fermeture des restaurants. Tous les fournisseurs, qu’ils soient maraîchers, boulangers ou encore brasseurs, tous ceux qui, en Indre-et-Loire, travaillent avec les restaurateurs ont eux aussi une activité quasiment à l’arrêt en ce moment.
Quasiment plus de pêche en Loire
Et pour le prouver, Philippe Boisneau ne nous parle pas de chiffres, mais de ses bateaux qui ne sont pas du tout sortis depuis le début de l’année. Les restaurants représentent normalement plus de 80% du chiffre d’affaires de ce pêcheur professionnel. "Il n'y a quasiment plus de commercialisation, l'activité est quasiment à l'arrêt".
Nous aussi on a réduit nos prix et donc nos marges - Eric Roy
Même genre de situation pour Eric Roy. Il est maraîcher à Saint-Genouph, spécialisé dans les mini légumes. Il travaille quasi exclusivement avec des restaurateurs. Et s’il fournit encore ceux qui font de la vente à emporter, ce n’est vraiment pas la même histoire. "On travaille habituellement avec une clientèle plutôt haut de gamme. Là on est sur des menus qui ne sont pas au même prix que ceux affichés à table. Nous aussi on a réduit nos prix et donc nos marges".
L'espoir d'une réouverture rapide des restaurants
Lui a perdu entre 40 à 50% de son chiffre d’affaires en novembre et décembre, 70% en janvier. Le mois dernier, il a même du puiser 10 000 euros dans sa trésorerie pour tenir le cap. Philippe Boisneau, lui, aimerait bien profiter du plan de relance pour développer sa vente aux particuliers, mais ce n’est pas gagné.
"Il n'y aura pas d'avance de trésorerie possible sur les dossiers. Il faudra tout acquitter pour avoir l'aide financière. Et tout acquitter quand on est une petite entreprise et qu'on a plus de trésorerie, l'exercice va être délicat, voire impossible". Il espère surtout que les restaurants pourront rouvrir mi mars. Ce sera le début de la saison, avec l’arrivée des premiers poissons migrateurs.
Les brasseurs aussi impactés
Christelle Alfaia est la co-gérante de la Brasserie de l’Aurore à Tauxigny, également présidente de l’association des brasseurs de la région Centre. Ses bières, la Turone et la Tourangelle, n’ont plus de bars ni de restaurants dans lesquels se boire, mais ce n’est pas tout. _"Aucun salon, pas de festival, pas de salon de l'agriculture, pas de traiteur donc pas de location de tireuse_. En 2020, la perte est de 54%".