Marché de l'emploi : "énormément d'entreprises embauchent en Côte-d'Or"
Après plus d'un an de crise sanitaire, économique et sociale, le marché de l'emploi résiste plutôt bien dans la métropole dijonnaise. Il y a actuellement 38.600 offres d'emplois dans l'agglomération, une baisse de 8% "seulement".
D'après une étude menée par des employeurs dijonnais, on est en train de retrouver un dynamisme économique comparable à celui d'avant la crise à Dijon et en Côte-d'Or. De nombreuses sociétés cherchent à embaucher, sans d'ailleurs trouver les bons candidats.
"Il y a énormément d'entreprises qui embauchent en Côte-d'Or", confirme Patrick Vanoli, expert du marché du travail chez Randstad, "qui ont du mal à recruter, et qui doivent adapter leur démarche de recrutement en fonction du métier, parce que le marché de l'emploi est complexe." Ce n'est pas un problème de formation, dit-il, mais "essentiellement un lien entre les compétences attendues par l'entreprise et les compétences des candidats."
Diversité des offres, et des profils recherchés
Dans l'agglomération dijonnaise, il y a eu quasiment autant d'embauches en 2020 qu'en 2019. Une performance remarquable, qui tient à la particularité du bassin d'emplois dijonnais, où sont concentrés les deux tiers des offres d'emplois :
"c'est sa diversité de domaines d'activités. Il n'y a pas de gros domaine qui porte le marché au contraire on y trouve des offres dans le tertiaire (commerciaux, comptabilité), l'industrie, la logistique, l'informatique, la construction : ça permet de compenser les pertes dans d'autres secteurs."
Une diversité qui se retrouve aussi dans les profils recherchés, à la fois peu et très qualifiés. Il y a du boulot pour tout le monde, et pas de panique pour la suite, "le marché va continuer à progresser, car les besoins vont continuer", anticipe Patrick Vanoli. "Il faudra être vigilants, bien sûr, mais il n'y a aura pas d'inquiétudes à avoir."
Des embauches, mais pas toujours visibles sur Pôle Emploi
Particularité de cette période de Covid-19, une bonne partie de ces embauches se font sans annonces, par le bouche à oreille. "C'est ce qu'on appelle le marché invisible, ça veut dire pas d'annonce publiée, mais une embauche. Et ce n'est pas forcément que du bouche à oreille, ça peut être de la cooptation au sein de l'entreprise, ou encore une embauche à l'issue d'un contrat court."
Un conseil donc, ne pas hésiter à la jouer au culot, à frapper aux portes avec un CV ! Un dernier mot du marché du travail temporaire, l'intérim : "c'est une variable d'ajustement, en période de crise il est en première ligne", concède Patrick Vanoli. "Au premier confinement, c'était moins 60%, mais on termine l'année à -5%, et dans les six prochains mois on va retrouver une cadence similaire à celle de 2019."