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Masque obligatoire en entreprise : la mesure fait débat en Berry, au sein même du Medef
À partir du 1er septembre, il sera obligatoire de porter le masque au sein de toutes les entreprises, sauf dans les bureaux individuels. Objectif : éviter un regain de l'épidémie de Covid-19 et un éventuel reconfinement. Mais tous les patrons n'approuvent pas cette mesure.

Tous masqués à la rentrée ! À partir du 1er septembre, le masque devient obligatoire dans toutes les entreprises , sauf dans les bureaux individuels s'il n'y a qu'une seule personne présente. Dans l'open-space, dans les couloirs, dans la salle de réunion : il faudra donc porter le masque partout sur votre lieu de travail. La ministre du Travail, Élisabeth Borne, l'a annoncé ce mardi, à l'issue d'une rencontre avec les partenaires sociaux.
Selon Santé Publique France, 24% des "clusters" (foyers de contamination) se situent dans des entreprises (hors établissements médicaux). Mais le port du masque obligatoire sur les lieux de travail clos fait débat parmi les patrons, et même au sein des organisations patronales en Berry. "On va s'y adapter, s'y plier, parce qu'on ne peut pas se permettre le luxe de voir un nouveau confinement et nos entreprises arrêtées, donc on va s'y mettre", réagit Nicolas Dumas, président du Medef dans le Cher et dans la région Centre-Val-de-Loire.
Entre investir dans quelques centaines ou milliers d'euros de masques, et arrêter une usine ou une ligne de production, il n'y a pas photo
"Je fais partie de ces gens qui considèrent que le port du masque est une bonne chose. C'est peut-être liberticide, comme disent certains, mais c'est une bonne chose. Entre investir dans quelques centaines ou milliers d'euros de masques, et puis arrêter une usine ou une ligne de production, il n'y a pas photo", estime-t-il. "Il faut être pragmatique, savoir s'adapter aux situations, ce qui est le propre de tout entrepreneur. Porter un masque, c'est sûr que ce n'est pas très agréable, mais si c'est le prix à payer pour éviter une pandémie majeure, il faut le faire".
"C'est peut-être aussi aux entreprises de montrer l'exemple. Donc, contre mauvaise fortune bon cœur, on va se mettre un masque sur le nez et on va aller travailler", ajoute Nicolas Dumas.
Mais tous ne partagent pas le même avis au Medef. "Je pense que ce n'est pas une bonne chose, dans la mesure où les règles qui ont été mises en place à la sortie du confinement étaient bien respectées par les entreprises de façon draconienne. Alors peut-être qu'ici ou là, des renforcements peuvent être utiles, mais je ne suis pas sûr que la généralisation soit une bonne chose", estime de son côté Guy Pépin, président du Medef de l'Indre. "Je pense qu'à l'inverse, ce qui est souhaitable, c'est qu'en fonction des situations particulières de tel métier ou de telle entreprise, il y ait la possibilité d'apporter des réponses à la problématique, s'il y en a une".
N'allons pas stigmatiser l'entreprise en enjoignant la généralisation du port du masque, alors même que dans l'espace public ou privé, c'est quand même assez folklorique
"Même si la protection sanitaire reste la priorité, il ne faut pas perdre de vue que cette crise sanitaire engendre une crise économique extraordinairement importante, avec aujourd'hui des balbutiements de reprise. Attention à ne pas casser cette reprise", prévient-t-il. "N'allons pas stigmatiser l'entreprise en enjoignant la généralisation du port du masque, alors même que dans l'espace public ou privé, c'est quand même assez folklorique, on voit quand même des situations, ici ou là, qui interpellent".
À partir du 1er septembre, le coût du masque, chirurgical ou en tissu, sera donc à la charge de l'employeur, car il est considéré comme "un équipement individuel de sécurité". Ce sera aux entreprises de faire respecter le protocole : un salarié qui refuse de porter son masque s'exposera à des sanctions disciplinaires. En juillet, le gouvernement avait déjà anticipé la mesure et invité les entreprises à constituer un stock préventif de masques d'au moins 10 semaines .
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