- Accueil
- Nouvelle-Aquitaine
- Creuse
- Infos
- Économie - Social
- Menuiserie Atulam à Jarnages : la petite entreprise qui monte, qui monte ...
Menuiserie Atulam à Jarnages : la petite entreprise qui monte, qui monte ...
À Jarnages, la menuiserie Atulam vient de recevoir une subvention de 600 000 euros de la part de la région Nouvelle-Aquitaine. Ce chèque prend part à un nouveau projet d'agrandissement de l'entreprise, qui n'a cessé de s'étendre depuis 21 ans.

À Jarnages, la menuiserie Atulam est un gros morceau d'entreprise, une institution. On est loin de la petite menuiserie artisanale rachetée il y a 21 ans par Xavier Lecompte, encore PDG aujourd'hui. "On était un peu plus d'une vingtaine au début", se souvient-il. "Aujourd'hui, il y a 135 salariés, dont une grosse centaine dans l'usine." Une progression qui s'en ressent sur le chiffre d'affaire, passé d'1 million et demi à 17 millions d'euros.
600 000 euros d'aide de la région
La menuiserie fabrique des fenêtres et des portes en bois, qu'elle destine à un petit millier de clients professionnels partout en France. Pour satisfaire une demande toujours plus forte au fil des années, il a fallu progressivement agrandir la surface de l'usine. Le dernier épisode remonte à 3 ans seulement : en 2015, Atulam a doublé sa surface (passant de 5 000 à 10 000 m²), embauché une trentaine de salariés supplémentaires et acheté plusieurs dizaines de machines, portant le total à plus de 200. Tout ça pour un budget de 5 millions d'euros.
"Réduire le temps et les efforts pour accélérer la production"
Mais ce n'est pas suffisant pour Xavier Lecompte : "On veut réinvestir 5 millions d'euros sur les 5 prochaines années", révèle-t-il. Les 600 000 euros alloués à l'usine par la région Nouvelle-Aquitaine vont aider à payer les machines supplémentaires. Le PDG veut également recruter plusieurs dizaines d'autres salariés, et surtout : "Mieux organiser la production. On veut réduire le temps et les efforts consacrés à la création d'une fenêtre, pour accélérer le processus." De 65 fenêtres sorties chaque jour de l'usine, il veut passer à une centaine d'ici 2021.
"Aujourd'hui on tient nos délais, mais ils sont trop longs", ajoute-t-il. "On a eu tellement de commandes en début d'année dernière ... On est montés à des délais de 16 semaines. L'objectif, c'est de diviser ce temps par deux en fabriquant davantage."
De l'artisanal à l'industriel
Le directeur d'Atulam l'assure, "on est en train de passer du mode artisanal au mode semi-industriel" avec ce nouveau projet d'agrandissement. Mais il insiste bien sur le "côté familial" de ses salariés, quel que soit leur nombre.
"L'usine a énormément évolué, et moi avec elle."
Cédric travaille ici depuis 15 ans. "Je suis passé par tous les postes", sourit-il. "Je suis arrivé au plus bas, j'ai fait du vitrage, du montage, de l'usinage ..." Il est aujourd'hui responsable dans le service "Portes d'entrée et volets". "L'usine a énormément évolué, et moi avec elle", expose-t-il. "Surtout avec tous ces collègues qui sont arrivés. Il y avait quarante personnes quand j'ai commencé ..." Depuis, les rangs ont donc plus que triplé. Pas un problème pour Cédric : "Je suis un ancien maintenant, je prends les jeunes sous mon aile ! "
De son côté, Emma est employée d'Atulam depuis 4 ans. Elle considère cette entreprise comme un bon pourvoyeur d'opportunités dans le département. "Ça grandit sans arrêt !" s'exclame-t-elle. "Ça permet aussi d'avoir de l'emploi, ce qui n'est pas si évident en Creuse." Le plus important pour elle, c'est la garantie que tout ne s'effondre pas du jour au lendemain : "Ce n'est pas une entreprise qui s'installe, et qui dépose le bilan au bout de 5 ou 6 ans, sans avoir créé d'emplois. Pour l'instant, la machine fonctionne dans le bon sens."
Reste à savoir si ce côté familial, proclamé par tous, peut survivre à ce nouveau projet d'investissements et d'embauche, qui va s'étaler sur cinq ans. C'est pourquoi plusieurs centaines de milliers d'euros vont être consacrés à l'organisation des salariés entre eux : tout ça pour éviter de les fatiguer et faciliter leurs interactions.
Ma France : Mieux vivre
Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.