Metz : l'amicale turque et française organise un ramadan solidaire en offrant des repas aux plus démunis
L'amicale turque et française de Metz organise un ramadan solidaire en offrant à manger aux plus démunis dans différentes structures d'hébergement de la ville. Les bénévoles distribuent 500 repas chaque week-end jusqu'à la mi-mai.
L'Amicale turque et française de Metz distribue 500 repas tous les week-end du ramadan pour venir en aide aux plus démunis dans différentes structures d'hébergement de la ville, jusqu'à la mi-mai.
L'association a l'habitude d'organiser cette opération solidaire pendant le mois du ramadan, une période consacrée au jeûne et à la prière mais aussi au partage. Avec les contraintes sanitaires, l'amicale ne peut plus accueillir du public dans ses locaux pour offrir ces repas, comme elle le fait habituellement.
On ne fait pas de différence. Si ils viennent chercher à manger, c'est qu'ils en ont besoin - Ayhan Avci
Les bénévoles ont donc contacté les responsables de différents foyers d'hébergement pour demandeurs d'asiles, jeunes travailleurs mais aussi de résidences étudiantes, afin d'organiser une livraison de repas chez eux : « On ne fait pas de différence selon la religion, on donne à tous ceux qui en ont besoin. Si ils viennent chercher à manger, c'est qu'ils en ont besoin », explique Ayhan Avci, pour l'association.
Une communauté mobilisée
L'association a pu compter sur le soutien financier de plus d'une vingtaine d'entreprises, commerçants et membres de l'amicale pour organiser cette collecte. 500 repas sont distribués en moyenne tous les samedi et dimanche du Ramadan, qui dure jusqu'au 13 mai prochain, mais aussi des colis vestimentaires. Les repas sont préparés par les femmes de l'association, et plus d'une vingtaine de jeunes bénévoles participent à la distribution dans trois foyers différents.
Ce samedi, ils étaient venus livrer 44 repas au centre d’hébergement de Metz-Blida, où vivent de nombreux demandeurs d'asile, comme Ibrahim, originaire de Guinée-Conakry : "Ces aides-là sont très très importantes pour nous, parce qu'avec l'allocation, on a 206 euros pour nous trois, avec mon épouse et notre enfant, c'est très peu. Ça nous permet d'avoir des contacts avec de nouvelles personnes, de nous connaitre". Cet ancien militaire a fui son pays où il se sentait menacé, en tant que membre d'un parti politique d'opposition. Il espère obtenir des papiers après un recours déposé auprès de l'OFPRA, pour trouver un travail d’électricien.