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Les salariés du Carrefour d'Hérouville-Saint-Clair n'en peuvent plus, il font grève ce jeudi 23 décembre

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Des conditions de travail devenues intenables, voilà ce que dénonce la quarantaine de salariés mobilisés au Carrefour d'Hérouville-Saint-Clair à l'appel de la CGT ce jeudi 23 décembre.

Une quarantaine de salariés était assemblée à l'une des entrées du centre commercial Carrefour d'Hérouville Saint-Clair. Une quarantaine de salariés était assemblée à l'une des entrées du centre commercial Carrefour d'Hérouville Saint-Clair.
Une quarantaine de salariés était assemblée à l'une des entrées du centre commercial Carrefour d'Hérouville Saint-Clair. © Radio France - Sarah Saltiel-Ragot

"Habituellement, on se bat pour une augmentation de salaire mais là, on se bat pour avoir des collègues." Voilà comment Virginie Moreau, salariée de Carrefour à Hérouville-Saint-Clair depuis plus de 20 ans résume la situation dans le magasin. Elle fait partie de la quarantaine d'employés mobilisée ce jeudi 23 décembre à l'appel de la CGT

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Des salariés épuisés qui dénoncent leurs conditions de travail 

Ces salariés n'en peuvent plus des conditions dans lesquelles ils travaillent. "On a un taux d'absence de plus de 15%," affirme Olivier Lemaire, délégué CGT du magasin, _"en craquage, burn-out, épuisement."  _Actuellement, 32 employés sont en arrêt maladie. Un épuisement dû, d'après les grévistes, aux conditions de travail dans l'entreprise. "On avait un rayon attitré, maintenant, on n'en a plus," explique Virginie Moreau, "donc pendant deux heures tu remplis le café, de heures après tu vas là... en fait, le travail n'est jamais terminé." Les salariés dénoncent aussi les suppressions d'effectifs de la direction qui s'ajoutent aux démissions. "On a perdu 48 employés en un an," poursuit Virginie, "donc forcément, le poids du travail est déchargé sur ceux qui restent." 

Des revendications multiples des grévistes pour remédier à la situation 

Face à cette situation, la CGT demande surtout des embauches. Elle estime qu'il en faudrait 29 pour travailler dans des conditions correctes. Elle demande aussi du matériel car l'actuel est "obsolète". La reconnaissance salariale n'est pas là non plus estime le syndicat. "La direction a proposé une augmentation (des revenus) sur tous les magasins de 1%," indique Olivier Lemaire, "c'est-à-dire qu'on n'a même pas atteint l'inflation." Le taux d'inflation est monté à 2,8% en novembre 2021. Les grévistes demandent également une prime de 300 euros pour tous les salariés, tours contrats confondus. 

En première ligne et remerciés aux premières vagues de la pandémie, Olivier Lemaire a aujourd'hui l'impression qu'on a oublié les salariés de la grande distribution. "Comme dans la santé, on était des gens importants, on était applaudis et maintenant, on nous montre du doigt et en plus on ne nous respecte pas sur les conditions de travail," conclut le syndicaliste. 

De son côté la direction du magasin d'Hérouville-Saint-Clair renvoie vers la communication du groupe Carrefour France. Celle-ci indique que l'accord qui accorde une augmentation 1% aux salariés a été signé par tous les syndicats le 6 décembre dernier sauf la CGT. Carrefour indique s'engager à protéger le pouvoir d'achat de ses salariés et dit avoir accordé une prime d'engagement de 200 euros

Les négociations annuelles obligatoires ont déjà démarré et doivent se poursuivre jusqu'à fin janvier, début février. 

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