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Paris : le flou sur la fin des terrasses saisonnières
Ce lundi marque la disparition des "terrasses éphémères" devant les bars et restaurants, jusqu'au prochain printemps. Mais de nombreux établissements restent dans l'attente d'une autorisation permanente et ne savent pas s'ils peuvent ou non garder leur installation dans les prochaines semaines.

A Paris, les extensions de terrasses, qui ont fleuri depuis la crise sanitaire, doivent officiellement disparaître ce lundi, jusqu'au prochain printemps Les ouvriers s'activent le long des trottoirs pour les démonter sous le regard des propriétaires de cafés et restaurants, parfois un brin nostalgique : "C'est clair qu'elles nous ont beaucoup aidés pendant le covid", reconnait Adem, gérant d'un kebab dans le 15eme arrondissement, "parce qu'avec le contexte sanitaire, les gens préfèrent manger dehors que dedans". Il devra attendre plusieurs mois : selon un nouveau règlement entré en vigueur le 1er juillet, les terrasses dites "estivales" doivent être remballées jusqu'au 1er avril 2022.
La question des terrasses suscite cependant beaucoup d'interrogations chez les propriétaires de bars et restaurants. Nombre d'entre eux ont effectué une demande d'autorisation permanente auprès de la mairie. Une autorisation, qui, si elle leur était accordée, leur permettrait de garder intactes ces terrasses dans les prochains mois. Problème : des centaines de restaurateurs sont toujours sans réponse et ne savent donc pas s'ils doivent démonter leur terrasse.
C'est le cas de David, patron d'une pizzeria : "On essaye de gagner un peu de temps... c'est vital pour notre restaurant. Cette terrasse c'est plus de la moitié de mon chiffre d'affaire". Lui a choisi de ne pas démonter son installation. "Comme notre dossier est toujours à l'étude, on ne sait pas si on va se prendre une amende ou pas... On est dans le flou total !"
Sur les 1 200 demandes de pérennisation annuelle, 500 ont été refusées et environ 100 acceptées à ce stade, indique à l'Agence France Presse, Olivia Polski, adjointe PS au commerce de la maire de Paris Anne Hidalgo. Entre 20 et 30 inspecteurs de la direction de l'urbanisme, très sollicités, "rappellent un par un" les établissements aux dossiers parfois incomplets ou retoqués par le maire d'arrondissement, défend Mme Polski, qui promet une "réponse dans les semaines qui arrivent".
Mais pour les quelque 6.000 demandes de simple renouvellement saisonnier à traiter pendant l'hiver, soit la moitié des 12.000 terrasses éphémères nées de la crise sanitaire sur les trottoirs, places de stationnement, terre-pleins, placettes ou rues piétonnisées, "il n'y aura pas de tolérance" à partir de ce lundi, assure la municipalité, qui évoque des amendes pouvant monter à 500 puis 15.000 euros, avant fermeture administrative.
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