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"On n'attire plus personne" : les transporteurs de Corse manquent de chauffeurs de poids lourd

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Alors qu'il manque entre 40.000 et 50.000 chauffeurs de poids lourd dans l'Hexagone, la Corse n'est pas épargnée par le phénomène. Le syndicat professionnel des transporteurs de Corse, qui compte 40 adhérents, estime être en déficit de quelque 80 conducteurs.

Poids lourd (illustration) Poids lourd (illustration)
Poids lourd (illustration) © Maxppp - Vincent Isore

Recherche chauffeur routier désespérément. C'est le message des professionnels du secteur, alors que l'Hexagone manque de 40.000 à 50.000 conducteurs de poids lourd, en pleine reprise économique . Le syndicat professionnel des transporteurs de Corse, qui compte 40 adhérents, estime avoir 80 postes à pourvoir, soit deux en moyenne par entreprise. Selon son président, Jean-Marie Maurizi , ce manque de bras s'explique par une crise des vocations. "On n'attire plus personne", regrette le chef d'entreprise, lui-même à la recherche de trois salariés.  

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"Jusqu'à présent, un chauffeur routier qui faisait son service militaire passait son permis de conduire, pour ainsi dire, gratuitement. Maintenant, un jeune qui veut être chauffeur poids lourd doit débourser entre 6.000 et 7.000 euros, entre la FIMO", la Formation initiale minimale obligatoire que tous les conducteurs de poids lourd doivent passer, "et le permis de conduire", explique Jean-Marie Maurizi. "Quel est le jeune homme, aujourd'hui, qui a 6.000 euros à mettre sur la table pour pouvoir travailler?", s'interroge le président du syndicat professionnel des transporteurs de Corse. Et s'il se dit prêt à "éventuellement former des chauffeurs, payer la FIMO et le permis poids lourd, il faut que l'État compense. En tant que chef d'entreprise, on ne peut pas non plus dépenser de l'argent comme ça sans retour."

Face à ce manque de main d'œuvre, les entreprises corses du secteur sont "obligées de réduire" leur activité, explique encore Jean-Marie Maurizi. "Il y a pas mal de trajets effectués en moins, et le chiffre d'affaires est impacté", précise-t-il. "Si le Covid-19, espérons-le, est derrière nous et que l'économie repart, nous sommes confrontés à ce genre de problèmes. Pour l'instant, nous n'avons pas de solution", conclut le chef d'entreprise.

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