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Nantes : une nouvelle maison pour héberger des femmes isolées et victimes de violences

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Une nouvelle maison pour héberger des femmes en grande difficulté, notamment victimes de violences conjugales, vient d'ouvrir ses portes à Nantes.

Trois femmes sont hébergées dans cette maison à Nantes. Trois femmes sont hébergées dans cette maison à Nantes.
Trois femmes sont hébergées dans cette maison à Nantes. © Radio France - Leïla Méchaouri

En Loire-Atlantique, on estime àprès de 112.000 le nombre de femmes victimes de toutes formes de violences (physiques, psychologiques, sexuelles, verbales) dans l’espace public et 4.600 femmes victimes de violences conjugales, de tous milieux et de tous âges. 

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Quatre appartements aménagés

Des femmes qui ont besoin d'un logement en urgence pour sortir de leur enfer intrafamilial. C'est pour les accueillir qu'une nouvelle maison a récemment ouvert ses portes à Nantes. Depuis la rentrée, quatre appartements y sont aménagés dans le but de mettre à l'abri des femmes isolées en grande difficulté, avec ou sans enfants, notamment celles victimes de violences conjugales. Un projet mené par l'association Saint Benoît Labre en partenariat avec le bailleur social La Nantaise d'Habitations.

J'étais sans espoir - l'une des femmes hébergées

En ce moment, trois femmes sont accueillies dans cette maison. L'une d'elle a 27 ans. Elle occupe une petite chambre depuis un mois. Quelques mètres carrés de sérénité et le sentiment précieux pour elle d'être à l'abri. "Au début, j'avais peur de sortir parce que je me disais qu'il pouvait me retrouver à n'importe quel moment mais aujourd'hui je me sens en sécurité", confie cette jeune femme qui souhaite rester anonyme.  

Celui qui lui fait peur à ce point, c'est son ex-mari. Un homme qu'elle a épousé au Cameroun avant de le rejoindre en France. Mais rapidement, la jeune femme découvre un conjoint violent qui un soir d'avril, en plein couvre-feu, la met à la porte. "J'étais sans espoir, je ne connaissais personne. Je ne connaissais pas la ville. J'avais une petite veste, des claquettes, des chaussettes, un pantalon et mon téléphone dans la poche."

Je suis en sécurité et c'est déjà beaucoup - l'une des femmes hébergées

Grâce à ce téléphone elle appelle le 115 qui lui trouve une première solution d'hébergement d'urgence à l'hôtel et la met en relation avec les associations qui peuvent l'aider. Au bout de quelques mois, la jeune Camerounaise emménage ainsi dans cette maison. "Je me sens comme à la maison. Je suis au chaud, j'ai à manger. Pour le moment, j'essaye de ne pas me mettre trop de besoins dans la tête. Je suis en sécurité et c'est déjà beaucoup."

Un accompagnement vers l'autonomie

Au-delà du relogement d'urgence, les femmes de cette maison sont toutes accompagnées par l'association Saint Benoît Labre dans leurs démarches afin qu'elles retrouvent leur autonomie et puissent réintégrer le parc social dès que possible.

"Le temps de pouvoir faire les papiers administratifs, de retrouver de la dignité puisque certaines sont tombées dans la précarité en amont de la crise sanitaire ou ont pu vivre des moments douloureux dans leur situation familiale précédente, explique Thierry Pastou, responsable de l'hébergement à l'association Saint Benoît Labre. Toutes ces problématiques font que ces femmes ont besoin de se poser, de se retrouver et de se projeter, ce qui n'est pas forcément facile dans la période que l'on vit." 

Grâce à des rendez-vous réguliers avec des assistances sociales, la jeune Camerounaise espère rapidement obtenir sa carte de séjour et trouver un logement social bien à elle. "Je crois qu'à partir de là, je pourrai vraiment refaire ma vie." Avec l'envie de reprendre ses études qu'elle a dû interrompre dans son pays et devenir un jour aide-soignante. 

Trois femmes sont hébergées dans cette maison à Nantes. © Radio France - Leïla Méchaouri
Trois femmes sont hébergées dans cette maison à Nantes. © Radio France - Leïla Méchaouri
Trois femmes sont hébergées dans cette maison à Nantes. © Radio France - Leïla Méchaouri

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