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Nationalisation d'EDF : les syndicats craignent une "dégradation du service public de l'électricité"
Le rachat d'EDF par l'État se précise. Le ministère de l'Économie a déposé ce mardi 19 juillet son offre publique d'achat. Elle s'élève à 9,7 milliards d'euros. Avant le dépôt de l'offre d'ici en septembre, syndicats et salariés sont dans le flou dans l'ex-Midi-Pyrénées.

Depuis le 6 juillet dernier, on connaît la position du gouvernement sur l'avenir du géant de l'électricité EDF en France. Il sera à 100 % sous la tutelle de l'État "pour accélérer la mise en œuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République". Ce mardi, le ministère de l'Économie annoncé le coût de ce rachat : 9,7 milliards d'euros. Le gouvernement envisage de déposer l’offre d’ici début septembre auprès de l’autorité des marchés financiers (AMF).
"On s'interroge sur la qualité de nos futures interventions, les moyens seront-ils au rendez-vous ?" - Thomas Bozonnet, CGT EDF Occitanie
La CGT s'inquiète sur l'avenir de l'hydraulique dans la région
Le syndicat CGT EDF Occitanie est alarmiste. Le coordinateur régional de l'ex-Midi-Pyrénées Thomas Bozonnet craint que l'on lâche l'hydraulique, si précieux dans notre région : "Dans la déclaration d'Elisabeth Borne, je retiens qu'elle ne parle que d'EDF et en particulier du producteur nucléaire. Quid du reste en termes de production ? Sachant qu'ici, on a toujours le couperet au-dessus de nos têtes sur la mise en concurrence des barrages hydroélectriques, car sur la région Midi-Pyrénées, il y a quand même pas mal d'ouvrages qui seraient concernés. Qu'est-ce qu'ils vont devenir ? On n'a toujours pas de positionnement du gouvernement" lance-t-il.
Force ouvrière craint une division de l'entreprise
Chez Force Ouvrière Occitanie, on reconnait qu'en vue de la dette, si l'État ne reprend pas EDF, les salariés sont en danger. Néanmoins, le représentant en Occitanie d'Enedis Patrick Monticelli espère que la renationalisation ne va pas diviser davantage l'entreprise : "Les gouvernements successifs ont démantelé l'entreprise plutôt que d'en faire une entreprise intégrée, c'est-à-dire une entreprise où on retrouve aussi bien le distributeur que le producteur, que le commerce, etc. C'est pour ça qu'on reste méfiant et prudent et on attend vraiment de rentrer dans le débat et dans les propositions pour voir les conséquences éventuelles de cette soi-disant renationalisation".
Pour que l'État soit propriétaire à 100% du premier producteur et premier fournisseur d’électricité en France, il faudra attendre la promulgation d’une loi de finances rectificative pour 2022 ouvrant les crédits nécessaires à l'achat.
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