Nouveau préavis de grève pour les éboueurs du Grand Belfort
mardi 10 avril 2018 à 20:03 Par Manon Klein, France Bleu Belfort-Montbéliard
Les ripeurs du Grand Belfort ont déposé un nouveau préavis de grève, local cette fois, ce mardi 10 avril 2018. Ils débrayent depuis déjà 8 jours. Avec ce nouveau préavis, ils espèrent pouvoir débuter les négociations avec l'agglomération.
Territoire de Belfort, France
Cela fait 8 jours que les poubelles s'entassent dans les rues des communes du Grand Belfort. Une vingtaine d'éboueurs titulaires sont en grève. Ils ont décidé de déposer un nouveau préavis mardi 10 avril, qui porte cette fois sur leurs revendications locales. Les ripeurs demandent notamment plus d'égalité entre tous les métiers du secteur, la modification des rotations, ou encore l'embauche de deux précaires. Le préavis de grève concerne également d'autres services du Grand Belfort.
Pas de dialogue jusque là
Depuis le début de la grève, il n'y a pas eu de négociations entre les éboueurs et le Grand Belfort. Le président de l'agglomération, Damien Meslot, refuse tout dialogue tant que le travail n'aura pas repris. Avec le nouveau préavis de grève local, qui doit débuter jeudi soir, une fenêtre potentielle de négociations de 2 jours s'ouvre. Pas sûr que cela suffise à mettre les deux camps d'accord. Damien Meslot parle de certaines revendications "abracadabrantesques", les éboueurs en grève, eux, reprochent au président du Grand Belfort de chercher à leur mettre les citoyens à dos en n'évoquant principalement que les revendications des éboueurs au niveau national.
"Pour le bien des usagers, ce qu'on espère, c'est que Mr. Meslot veuille bien nous recevoir, afin de trouver des solutions qui arrangeraient tout le monde" - Mickaël Pierre, porte-parole des éboueurs en grève
Des ramassages assurés par des sociétés privées
Depuis plusieurs jours, des sociétés privées collectent une partie des ordures ménagères dans le Grand Belfort. Les éboueurs en grève voient là une volonté de "casser leur grève", selon Mickaël Pierre, leur porte-parole. Damien Meslot, lui, affirme répondre à une urgence sanitaire.
"Il y a des habitants du Grand Belfort qui paient une taxe pour que les ordures soient ramassées. Il y a des mesures de salubrité publique qui doivent être prises. Je ne peux pas laisser les ordures s'entasser dans les rues" - Damien Meslot, président du Grand Belfort et maire de Belfort
Les éboueurs peuvent encore rester en grève dans les jours qui viennent, car le préavis de grève national, déposé mardi dernier, court encore. Ils ont mis en ligne une cagnotte de solidarité sur Leetchi, pour aider financièrement les grèvistes.
Les ordures ménagères (poubelles brunes) sont en partie ramassées dans les communes de l'agglomération. En revanche, les recyclables (poubelles jaunes) ne sont pas collectées pour le moment.
Découvrez leur localisation sur la carte ci-dessous ou sur l'application Belfort Déchets pour iPhone et Android.
— Grand Belfort (@GrandBelfort) April 11, 2018
Carte des conteneurs et points d'apports : https://t.co/oEOLT4rQ4R